Consultation : le parc aux daims « sous un jour nouveau »
Le mois dernier,
suite à l’annonce du Conseil
départemental de l’abandon
du projet touristique
Animal Explora au sein
du parc aux daims, le collectif
“Daims libres” a été à l’initiative
d’une consultation
auprès des Castelvillanois
sur le devenir du parc.
Quel a été le résultat
de ce sondage ?
Coordinatrice du collectif et élue dite d’opposition, Catherine Boussard apporte quelques éléments de réponses. Quelque « 751 sondages ont été distribués et nous avons reçu 249 réponses. Il y a eu une participation très active car les participants ne se sont pas contentés de cocher les réponses du questionnaire, ils ont émis de très nombreuses observations, préoccupations, suggestions et propositions. Un véritable vivier dans lequel puiser pour imaginer l’avenir du parc aux daims sous un jour nouveau », indique-t-elle avant de rentrer un peu plus dans le détail. «Plusieurs priorités se dégagent : 98 % des sondés souhaitent retrouver la possibilité d’accéder de nouveau à un maximum d’allées dans le parc, sans y être entravés par des grillages et sans avoir à franchir des ponts en bois vétustes et dangereux. 97 % demandent à retrouver des daims en liberté dans le parc et 86 % se disent même prêts à soutenir les actions du collectif pour essayer de sortir les daims de la catégorie des animaux sauvages dangereux. »
L’état du mur d’enceinte préoccupe également. « Ils sont autant à demander la réparation des 6 km de mur d’enceinte du parc en pierres sèches ou avec des ouvertures à claire-voie en bois lorsque le mur est trop abîmé. »
Autre préoccupation, l’état de santé des arbres et de l’appropriation de l’espace. « A 94 % il est demandé une mission d’expertise sanitaire des arbres du parc et l’arrêt du projet de nouveau parcage des daims prévu par le conseil départemental dans l’espace dit “la plaine” au cœur du parc. Pour mémoire, pour ce parcage 1,3 million d’euros ont été budgétés par le Conseil départemental. »
Un parc qui inspire
La question portant sur les projets de l’après-Animal Explora montre qu’ils « sont nombreux mais de l’avis de tous (Ndlr : les sondés), ils ne pourront prendre forme qu’après la remise en état total du parc », remarque Catherine Boussard qui questionne : « Que faire des travaux déjà commencés (terrassement, assainissement, eau, fibre optique) dans deux endroits du parc ? Le premier lieu qui devait être destiné à “l’accueil” d’un des projets Animal Explora inspire les sondés. Ils proposent des salles d’exposition ou de conférence, une boutique artisanale, des sanitaires, un lieu de petite restauration, un kiosque abrité susceptible d’accueillir musiciens et comédiens, le départ de parcours de santé, ou encore point d’eau, baignade, jets d’eau ou miroir d’eau, aire de pique-nique, jeux pour enfants. La création de labyrinthes de verdure est aussi suggérée ; tout comme des parcours de santé et de découvertes pédagogiques et ludiques sur l’histoire du parc, la nature et les animaux. Un lieu d’initiation à l’astronomie est également souhaité. Le second lieu qui devait recevoir un centre aqualudique se présente sous la forme d’un cratère géant de 6 m de profondeur. Ici pourraient être installés un amphithéâtre de plein air, des murs d’escalade, un skate-park, une piste de rollers ou de bi-cross et un pont suspendu au-dessus du vide pour les amateurs d’émotions fortes. »
L’autre lieu emblématique du parc est aussi la source des abîmes. « L’état déplorable dans lequel se trouve la plus belle curiosité du parc soulève même la colère. C’est l’endroit le plus catastrophique du parc et pourtant la plus belle curiosité naturelle », déplore Catherine Boussard. A noter qu’au prochain conseil municipal qui se tiendra jeudi 3 mars, le dossier du parc aux daims sera de nouveau à l’ordre du jour. Il y sera notamment question de la création d’un comité de pilotage pour sa gestion.