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Hôpital : le laboratoire de biologie préservé à court terme

Les membres du Comité de pilotage “Egalité santé pour le Sud haut-marnais” 
ont eu une réunion avec les services de l’Etat, ce jeudi 24 février.

Une réunion s’est tenue, ce jeudi 24 février en sous-préfecture, entre les services de l’Etat et le comité de pilotage “Egalité santé”. L’Agence régionale de santé (ARS) a certifié qu’aucun transfert du laboratoire de biologie de l’hôpital de Langres n’aura lieu à court terme.

« Le contact est renoué. Mais la vigilance demeure de mise ». C’est par ces mots que Mathieu Thiébaut a qualifié la rencontre qui s’est tenue, ce jeudi 24 février en sous-préfecture, entre les services de l’Etat et le comité de pilotage (Copil) “Egalité santé pour le Sud-haut-marnais”. Le président de l’association Avenir santé Sud-Haute-Marne (ASSHM), représentant les usagers de santé sur le territoire, pouvait se réjouir des garanties obtenues, au moins à court terme. Cédric Cablan, le délégué territorial par intérim de l’ARS, et la sous-préfète de l’arrondissement de Langres Emmanuelle Juan-Keunebroek se sont engagés, durant la réunion, à ce que rien n’évolue avant l’élaboration du projet médical de territoire.

Autrement dit, le départ du laboratoire de biologie vers Chaumont, mais aussi la fermeture des urgences de nuit, ne constituent plus une menace à court terme. « Rien ne doit bouger à Langres avant le projet médical. C’est l’engagement pris », confirme, soulagé, Laurent Aubertot, représentant le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres. L’engagement marque une véritable avancée, au vu des informations qui, ces dernières semaines, avaient été communiquées aux médecins et personnels hospitaliers par la direction des hôpitaux centre et sud.

Aux yeux des membres du Copil, ce notable progrès est dû à l’exceptionnelle mobilisation populaire du samedi 12 février, qui a changé subtilement le rapport de force. « Ce n’est pas la rue qui gouverne, mais l’Etat doit au moins l’écouter. Je pense que cette manifestation a été un élément important dans l’organisation de cette rencontre », analyse Mathieu Thiébaut.

Un plateau technique unique

S’il se satisfait évidemment de cette bonne nouvelle, le Dr Didier Soumaire, médecin généraliste à Chalindrey, tempère toutefois l’enthousiasme : « Il y a le court terme et il y a le long terme ». A court terme, il relève que, « au vu de l’attitude du directeur (Ndlr : Guillaume Koch), tout est déjà écrit » et insiste sur l’urgence de moyens humains supplémentaires. Pour l’organisation à long terme de la gradation territoriale de l’offre de soins, la préfecture a annoncé le retour des ateliers de concertation, mais avec les acteurs médicaux uniquement. Avec un objectif prioritaire : la mise en place d’un plateau technique de chirurgie. La réunion de ce jeudi a permis la confirmation que ce site technique sera unique pour le centre et le sud. Que ce soit à Chaumont, à Langres ou… « à Rolampont ? », comme lancé par certains participants. L’ARS n’a répondu ni oui ni non. Depuis le départ annoncé du préfet Joseph Zimet, le rejet de cette dernière hypothèse est peut-être devenu un peu moins « irrévocable »…

Nicolas Corté

Un moratoire demandé à Olivier Véran

Comme annoncé dans notre édition de ce jeudi 24 février, le Dr François Molli, médecin généraliste à Chalindrey, a envoyé, au nom du comité de pilotage, une lettre au ministre de la Santé Olivier Véran et à de nombreux élus locaux.

« Nous devons porter à votre connaissance (…) notre désir de participer activement à l’élaboration de la gradation des soins, chacun à son niveau », y écrivent les membres du Copil. « Cependant, le comportement unilatéral de la direction de l’hôpital, tant au niveau de la gestion des ressources humaines que matérielles, compromet la crédibilité du processus engagé. La récente volonté de délocalisation des capacités d’analyse médicale compromet la sécurité des soins. (…). C’est pourquoi nous vous demandons d’interférer, avec les moyens dont vous disposez, afin d’obtenir un moratoire sur toutes les décisions qui impliquent la dégradation de la qualité des soins, en attendant que les nouvelles filières s’organisent ».

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