Le plaisir « d’emmener » un cheval aux Ecuries du Vieux Moulin, à Choignes
Elevage. Aux Ecuries du Vieux Moulin, à Choignes, Robin Gitton se spécialise dans la vente, l’acquisition ou la valorisation des chevaux. Soutenu par ses parents, il est le seul dans la région à développer certaines spécificités. Présentation.
Avec le soutien de ses parents, Robin Gitton a repris les Ecuries du Vieux Moulin en 2015. La structure était « abîmée » selon ses propres mots, avec deux contreparties, un prix moins élevé mais de gros travaux de restauration qui auront duré six moins. Il a ainsi su saisir une opportunité pour s’installer.
Au début, pour démarrer, le jeune homme de 29 ans s’est contenté d’activités communes comme la pension de chevaux, l’accueil de propriétaires ou le développement du couple cavalier/cheval. Il mêle, à la fois, le dressage du cheval et la progression du cavalier.
S’appuyer sur un réseau
Robin Gitton va bien au-delà. Il s’appuie sur un réseau solide pour développer ses activités. Réseau qu’il est constitué grâce à ses multiples expériences dans des écuries de commerce, à ses embauches de la Normandie à la région Rhône-Alpes en passant par l’Allemagne et à ses connaissances en Haute-Marne.
Ainsi, il vend 15 à 25 chevaux par an de 4 à 6 ans à des éleveurs. Ils sont débourrés, mis en condition et prêts à la compétition de sauts d’obstacles. Les animaux partent dans toute la France et à l’international. Robin Gitton raconte que le dernier en date a ainsi rejoint le Koweit. Pour cela, sur les terres de Choignes, il est assisté de deux apprentis, Kelly et Robin et ses parents, Martine et Thierry, ne sont jamais bien loin et qui sont dans la SCI qui détient les locaux.
Des poulinières à la reproduction
Le cavalier explique aussi que le fonctionnement des écuries évolue depuis 2 ans avec des poulinières mises à la reproduction pour vendre leurs produits. Un premier poulain de 4 ans vient d’être vendu. Quatre le seront l’année prochaine puis trois…
Evidemment, comme il le raconte, « ces chevaux de compétition sont sélectionnés sur souche ». Les étalons doivent présenter des qualités physiques. « Le caractère vient par après, avec la bonne éducation et des mères faciles ».
Une démarche locale
Mais, il tient aussi à une démarche locale en travaillant avec les haras proches. Il s’appuie aussi sur « copain » François Mériot qui développe un centre d’insémination à Montier-en-Der. Il parle de sa volonté de dynamiser l’équestre et de relancer l’élevage sur le territoire.
Et comme Robin Gitton ne manque pas d’idées, il fait aussi le pari d’investir dans des chevaux avec des partenaires, de les débourrer, de les dresser et de les revendre. Le but est de les acheter localement et de les revendre à l’extérieur, dans des grandes villes où le public est demandeur. « Le plus compliqué est d’être en phase avec le marché et de rentrer dans le circuit » commente-t-il.
Eleveur dans l’âme
Aujourd’hui, le rêve de Robin Gitton est de voir son élevage se développer mais aussi et surtout de « passer son temps avec ses poulinières et poulains ». Il est éleveur dans l’âme et s’attache à « produire des chevaux qu’il aime monter ». Il souhaite grimper en gamme dans le temps afin de rendre le travail encore plus intéressant. Le but, pour lui, est d’emmener à un cheval la technique, le mental et l’intelligence. Son moteur est l’envie.
Frédéric Thévenin