Au ras des pâquerettes – L’édito de Patrice Chabanet
Etrange campagne électorale. A moins de cinquante jours de l’échéance, elle n’a pas vraiment démarré. Le déclic viendra avec l’entrée officielle d’Emmanuel Macron, se rassurent les optimistes. Plus qu’une dizaine de jours à attendre… En attendant, chaque événement donne matière à commentaire et à polémique. On le voit très bien avec le conflit russo-ukrainien : l’extrême droite et l’extrême gauche (la France insoumise) se sont tout de suite alignées sur Moscou alors que les partis de gouvernement ont pris fait et cause pour l’Ukraine. Reste à savoir si les électeurs se détermineront par rapport à la politique internationale. En général ils se concentrent sur les affaires intérieures, économiques en particulier. Cela dit, cette fois-ci ce qui se passe en dehors de nos frontières pourrait avoir un impact non négligeable sur notre quotidien, avec des représailles sur les livraisons de gaz. De quoi pénaliser un peu plus le pouvoir d’achat dont on dit qu’il pourrait se hisser à la première place des thèmes de campagne.
A défaut de déceler de véritables enjeux dans les prises de position des uns et des autres on peut trouver des révélations dont on ne sait pas si l’on doit en rire ou en pleurer. Celles de Libération ne manquent pas de sel. La primaire des Républicains aurait vu la participation d’un chien, Douglas, et d’adhérents décédés. La réaction du sénateur Philippe Bas a ajouté à la confusion et à l’humour. Douglas n’a pas pu voter car « il ne sait pas lire le code envoyé par SMS ». Quel que soit le fond de l’affaire, un constat s’impose : cette campagne n’est pas au niveau.