Fabian Plak : « Rester focus sur le match ! »
JHM Quotidien : Comment un match qui semblait si paisible peut-il dégénérer de la sorte ?
Fabian Plak (central du CVB 52) : « La première partie de rencontre, jusqu’aux cartons assénés par le premier arbitre, se passe vraiment bien. Surtout pour nous, qui menons au score. Puis il y a cette intervention arbitrale que je ne comprends toujours pas et qui offre deux points aux Nantais sur deux cartons rouges contre nous. A partir de là, la rencontre a évolué. Notre adversaire a profité de l’aubaine pour reprendre confiance et nous n’avons pas su mettre ce fait de jeu de côté. En gagnant les deuxième et troisième sets, les Nantais, logiquement, se sont mis à croire en la victoire. Nous avons su retrouver un peu plus de sérénité et, forcément, en fin de match, après trois heures d’efforts et des scores serrés, les Nantais se sont certainement sentis frustrés dans la défaite. »
JHM Q : Que s’est-il passé après le coup de sifflet final ?
F. P. : « Un des joueurs de Nantes est venu bousculer notre membre du staff, Francis (Marchal, chef de plateau, qui constatait qu’un Nantais s’en était pris au matériel). On a vu cela et, c’est normal, tout le monde s’est précipité à l’endroit où cela se passait engendrant une bousculade générale, mais qui s’est tout de même vite terminée. Mais on ne peut pas s’en prendre à un membre du club sans que le groupe ne réagisse. »
JHM Q : Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées dans le jeu après la perte de ce deuxième set ?
F. P. : « Je pense que nous n’avons pas encore cette faculté à évacuer les problèmes quand ils surviennent. On met toujours beaucoup de temps à oublier et à passer à autre chose. Je pense que c’est aussi un peu le défaut de la jeunesse de notre groupe. Il faut absolument que l’on arrive à rester focus sur le match, les échanges, et nos systèmes de jeu. On a vu que lorsque nous évoluons à un niveau correct, cet adversaire était à notre portée. C’est peut-être aussi ce qui fait la différence encore entre nous et les “grosses équipes” : cette faculté de rester au haut niveau quels que soient les éléments du jeu et de l’extérieur. »
JHM Q : Vous obtenez tout de même la victoire. Est-ce important avant la fin de la saison régulière ?
F. P. : « Notre calendrier nous promet encore de belles batailles, du côté de Montpellier ou de Narbonne, face à des concurrents directs. Je ne me fais pas de soucis pour ces matches, car face à des adversaires de ce calibre, la motivation est toujours présente. On a d’ailleurs un peu trop tendance à se mettre toujours au niveau de notre vis-à-vis. Mais avant cela, il va falloir déjouer les plans de Cannes, qui est une toute autre équipe que celle que l’on a battue lors de la phase aller. A nous d’aller chercher encore des points devant nos supporters. »
JHM Q : Avez-vous vraiment l’impression d’avoir progressé depuis le début de la saison ?
F. P. : « Sur le plan individuel, je pense que les améliorations sont indéniables. On travaille et on progresse. Il nous manque simplement parfois cette dimension collective et cette cohésion qui pourraient nous permettre d’aller encore plus haut, si nous ne nous dispersions pas parfois, et si nous restions encore plus unis dans les moments difficiles. »
Recueillis par Laurent Génin
Le coup dur pour Yannick Bazin
C’est sur son dernier service à l’échauffement, juste avant de regagner le banc pour entrer en jeu, que le passeur et capitaine de Nantes, Yannick Bazin, a ressenti une grande douleur. « J’ai cru que j’avais reçu un ballon dans le mollet ! » Tout de suite, l’ex-Chaumontais sait qu’il ne pourra participer à la rencontre. Soutenu par son kiné visiteur, il regagne les vestiaires pour se faire bander le mollet avant de rejoindre ses coéquipiers sur le banc. « C’est une déchirure. c’est la première fois que j’en subie une. Il fallait bien que ça arrive avant la fin de ma carrière (rire). Plus sérieusement, c’est une “tuile”, car je risque d’en avoir pour plus d’un mois. »