« Revenir à une situation normale pour les communes »
POLITIQUE. Eric Bonnemains, maire de Villiers-en-Lieu, a tenu à réagir à la publication, dans notre édition du lundi 21 février, de l’article concernant les trois communes qui ont voté contre le pacte financier et fiscal de l’Agglo.
« Je tenais à réagir à l’article sur le plan financier et fiscal de l’Agglo et le non-vote par certaines communes. Même si je comprends le sens de ce non-vote, qui plus est par des maires dont je me sens proche, je pense qu’il est important de se serrer les coudes.
En effet, je n’ai pas toujours été d’accord avec la façon de faire des dirigeants actuels de l’Agglomération, tout le monde l’aura compris. Cependant je reste persuadé, que nous, les petits villages, avons à tirer partie d’une agglomération forte, où nous trouverons notre place. C’est d’ailleurs pour cela que je milite depuis des années pour la création d’un poste de vice-président qui serait dédié à la liaison, aux explications, aux remontées entre l’Agglomération, la Ville de Saint-Dizier, les villes moyennes et nous les petits villages.
Sur le vote du pacte financier et fiscal (PFF), j’ai tenu, à Villiers-en-Lieu, même si cela a suscité quelques interrogations, à sortir la taxe Gemapi et l’augmentation des impôts, qui sont déjà décidés, et sont à mon sens de la seule responsabilité de l’Agglomération et des représentants, dont je fais bien sur partie. Nous avons donc de notre côté, voté pour la seule fin de la péréquation actuelle, qui, il faut le dire, prive Villiers-en-Lieu de ressources étatiques depuis des années.
Je comprends, là aussi, Jean-Marc (Lasson, maire de Valcourt, Ndlr), qui n’y croit pas. J’ai plutôt tendance à y croire, car ma secrétaire générale m’avait alerté sur ceci, dès ma prise de fonction, et bien avant le vote à l’Agglomération. Là aussi, je pense que certaines communes sont surprises de la méthode, avec des chiffres qui ont beaucoup changé, et ceci malgré de nombreuses réunions d’explication.
Nous avons une Agglomération fragile, cela depuis le début. Je continuerai cependant à militer pour que celle-ci ne soit pas plus en danger. Cette sortie du PFF, permet de revenir à une situation normale pour les communes, certaines ayant gagné artificiellement plus pendant des années, d’autres n’ayant pas les ressources qu’elles auraient dû avoir… De plus, cela permettra à l’Agglomération d’avoir enfin une marge de manœuvre pour ses projets.
A nous, conseillers d’Agglomération, de veiller à ce que ces projets aillent dans le sens que nous le souhaitons. Cela passera par beaucoup de pédagogie, car j’ai le sentiment que c’est cela qui manquent le plus. »