« Beaucoup d’orgueil et de fierté ! »
JHM Quotidien : Pourquoi avoir choisi de revenir aussi vite en France ?
Samuel Jeanlys (“pointu” de Poitiers) : « Le club poitevin m’a proposé de le rejoindre pour renforcer son effectif. De mon côté en Allemagne, Herrsching n’avait plus vraiment d’objectif en championnat, visait une performance en coupe, mais nous venions d’être éliminés en demi-finale. Il fallait donc que les dirigeants allemands acceptent de me libérer et ils l’ont fait. Revenir dans le championnat de France n’était pas forcément un objectif pour moi à court terme, mais le défi proposé par Poitiers était tout de même excitant. Et j’avoue que depuis que je suis revenu dans l’hexagone, je me sens plus à l’aise. Je me rends compte que vivre à l’étranger n’est pas forcément très facile, avec la barrière de la langue notamment. Je revis, même si je ne regrette pas mon expérience allemande. »
JHM Q : Dans quel état avez-vous trouvé le club poitevin en arrivant ?
S. J. : « Même si mon intégration s’est réalisée sans problème, j’ai bien senti que la situation était compliquée. Il y avait des blessés, puis le Covid qui s’est réinvité dans le collectif et qui a touché bon nombre de joueurs. C’était forcément un contexte pas très évident. Aujourd’hui encore, on ne peut pas nier une pression liée aux obligations de résultats. »
JHM Q : Comment cela se ressent-il dans le groupe ?
S. J. : « On a beaucoup discuté tous ensemble. Cette pression est forcément présente et sensible. Mais j’ai surtout rencontré des joueurs avec beaucoup d’orgueil et de fierté. Il y a une réelle volonté de ne pas descendre, de ne pas vivre cette humiliation. Je sais que ce groupe va donner tout ce qu’il a pour sauver le club. »
JHM Q : Ressentez-vous une émotion particulière à l’heure d’affronter Chaumont ?
S. J. : « J’ai vraiment hâte d’être à ce match et de retrouver une grande partie de mes anciens coéquipiers. D’ailleurs, je ne les considère pas comme des ex-partenaires, mais comme des amis. On a beaucoup continué à communiquer depuis mon départ avec quasiment tout le monde. C’est forcément un moment particulier pour moi. »
JHM Q : Votre entraîneur, Brice Donat, vous a-t-il demandé des conseils avant d’aborder la rencontre ?
S. J. : « Non pas encore, mais s’il le souhaite, je n’hésiterai pas à lui donner mon ressenti sur le jeu et les habitudes de mes anciens coéquipiers. Je connais un peu le fonctionnement de Silvano (Prandi, l’entraîneur chaumontais), ses systèmes de jeu. Je sais aussi que la saison régulière n’est qu’une étape pour lui, pas vraiment essentielle, et qu’il n’est pas forcément obnubilé par une place de leader en fin de cette première partie. Mais de toute façon, ce match sera compliqué pour nous, face à une formation très physique. Il nous faudra être à 100 % pour aller chercher des points. »
JHM Q : Le public poitevin reste-t-il fidèle à ses favoris ?
S. J. : « C’est une chance pour le club de posséder un tel public, un peu comme à Chaumont d’ailleurs. On peut compter sur lui et il sera là, une fois encore, pour nous pousser et nous insuffler la bonne énergie. »
Recueillis par L. G.