Courrier des lecteurs : visiter Langres… ou bien sa gare ?
L’association Dplace fortement engagée dans la préservation des moyens de transport sur le territoire a souhaité réagir aux mésaventures survenues à plusieurs usagers en gare de Langres.
« Terminus en gare de Langres pour les touristes qui viennent visiter la ville par le train (JHM Quotidien des 11 janvier et 27 janvier). En cause, la généralisation d’un service de transport à la demande (TAD) par la municipalité pour la desserte de la gare, mis à part le matin et le soir où des bus subsistent pour les scolaires. La méconnaissance de ce service par les extérieurs et l’obligation de réservation la veille de son voyage causent régulièrement des déboires aux voyageurs de train qui n’ont d’autre solutions que la débrouille ou la solidarité des locaux. Dans ce cas présent, le premier en perdition s’est rendu à pied en utilisant le mode GPS de son téléphone qui ne lui a pas été de bon conseil avec un itinéraire relevant plutôt du parcours de combattant. Les secondes, deux personnes d’un certain âge, ont pu être rapatriées par un habitant de Langres qui s’est porté à leur secours après avoir fait une première course avec des membres de sa famille.
L’arrêt en 1971 de la crémaillère assurant la desserte de la gare vers le centre-ville de Langres, pour des motifs de sécurité par le maire Jean Favre et son équipe, a été accompagné de l’obligation d’une desserte de bus par arrêté (arrêté 246 du 24 juin 1971). Le non-respect de cet arrêté et la généralisation des TAD coupent la gare SNCF du centre-ville et nuit à son attractivité. A quoi bon dépenser de l’argent pour vendre les atouts de la Haute-Marne au salon du travail et de la mobilité à Paris si les moyens pour y accéder ne sont pas plus performants ?
Pourtant, des solutions existent pour relier efficacement la gare et le centre-ville, et la première d’entre elles est la création d’un pôle d’échange multimodal porté de longue date par DPLACE mais également des dessertes directes vers le centre-ville pour chaque train sans oublier la mise en accessibilité des quais. Et, en rêvant un peu, le retour de la crémaillère ! »