Immeuble Aveyron : des travaux « au premier semestre 2022 »
LOGEMENT. Depuis un incendie survenu fin 2020, les locataires de l’immeuble Aveyron, rue Marc-Sangnier, vivent avec les traces de ses dommages, entre autres désagréments dans les communs. L’OPH a programmé plusieurs travaux, qu’il entend réaliser au premier semestre.
Le 9 septembre 2020, le feu se déclarait dans le local poubelles de l’immeuble Aveyron, rue Marc-Sangnier, dans le quartier du Vert-Bois. Deux matelas stockés à cet endroit partaient en fumée, occasionnant des vapeurs toxiques dans toutes les parties communes. Le rez-de-chaussée et le premier étage étaient fortement touchés, plusieurs locataires, évacués.
« Pas génial en termes de sécurité ! »
Presque un an et demi après les faits, les traces de l’incendie sont encore bien nettes, au désarroi de quelques locataires de ce bâtiment géré par l’Office public de l’habitat (OPH) de Saint-Dizier. Dans le hall, le plafond est noir, à l’instar des murs de la première montée d’escalier. La baie vitrée est toujours cassée, avec une planche en bois en guise de cache-misère. « Des fils pendent. En termes de sécurité, ce n’est pas génial ! », s’agace Chantal*. « Un an et demi que c’est comme ça, vous trouvez cela normal ? », s’indigne la locataire.
« On va faire en sorte de réaliser les travaux le plus rapidement possible. Au premier semestre 2022, c’est sûr »
La locataire nous liste d’autres problèmes. Dans le hall, « les ampoules ont été enlevées, il n’y a pas de lumière ! » Sur le parking situé à l’arrière du bâtiment, « les lampadaires sont beaux mais ne fonctionnent pas ». A l’entrée, seule une petite lumière guide les résidents. « Venez à 17 h 30 ou à 18 h, on ne voit rien ! » Si on ajoute l’insalubrité dans les caves, ça commence à faire beaucoup. Entre les dégâts causés par l’incendie et les autres problèmes, le cumul des défaillances pèse au quotidien.
La confédération nationale du logement (CNL) est au courant de ces dysfonctionnements, à l’instar du bailleur. L’OPH a programmé plusieurs travaux pour l’immeuble Aveyron. « Le hall et les montées d’escalier vont être repris dans le cadre d’un chantier », assure Delphine Paillardin, la directrice générale de l’OPH. Au sein du bâtiment, le bailleur a prévu d’installer de nouvelles portes d’ascenseur, de nouvelles rampes, de refaire complètement le hall. A quelle échéance ? « On va faire en sorte de le faire le plus rapidement possible », s’engage Delphine Paillardin. « Au premier semestre, c’est sûr. »
Six agents à la proximité
Une nouvelle qui devrait rassurer les locataires, qui n’ont pas forcément contacté l’Office malgré l’urgence que représente leur situation. « Nous n’avons pas eu de réclamation des locataires », indique la directrice générale. « Or, depuis le 1er janvier et notre nouvelle organisation, nous avons une équipe de proximité très réactive : six agents sont dédiés spécialement à la proximité pour traiter les problèmes rapidement, au moins lancer des choses dans les 48 heures. »
Les locataires d’Aveyron vont donc devoir patienter quelques semaines pour voir les communs (re)devenir en état de fonctionnement et propres. A l’image des réhabilitations effectuées au sein des immeubles Seine et Garonne. « On est conscient de ces problèmes-là », assure Delphine Paillardin. « L’erreur, c’est d’avoir enlevé les gardiens d’immeuble », regrette de son côté Chantal. Sur les 42 logements que compte Aveyron, treize sont vacants. « Cette vacance ne pourra s’améliorer qu’après nos travaux et la reprise des communs », conclut l’OPH par la voix de sa directrice.
* A la demande de l’intéressée, le prénom a été modifié.
N. F.