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“Bouge ton coq !” : pour faire revivre les villages

Responsable des opérations “Epiceries”, Aymard de la Guillonnière a été très clair dans ses explications.

TERRITOIRES. Favoriser le développement économique en soutenant toutes les énergies, c’est ce que propose le mouvement “Bouge ton coq !” Le message a été reçu cinq sur cinq, mais par seulement six personnes, jeudi 10 février, à Joinville.

Lors de la réunion qu’il a animée à la salle des fêtes en début de soirée, Aymard de la Guillonnière a d’abord rappelé que, fondé en 2020 par Christophe et Emmanuel Brochot, deux frères auvergnats, “Bouge ton Coq !” est un mouvement citoyen et solidaire au service des territoires ruraux.

Concrètement, il s’agit d’une plateforme de dons réunissant les citoyens, les pouvoirs publics et les entreprises pour financer des projets d’intérêt général. Dont plus particulièrement des épiceries participatives. Autrement dit, des commerces de proximité gérés sous forme associative. Donc sans salarié ni loyer si la commune en accepte l’idée. Autre intérêt, cette solution favorise les circuits courts entre producteurs locaux et clients.

« Elle crée aussi du lien social », a ajouté Eric Krezel en rappelant que les 60 épiceries créées depuis cinq ans en zones rurales sont en bonne santé.

Le maire de Ceffonds et président de l’association des maires ruraux de Haute-Marne a souligné à ce sujet qu’il était, avec le président du Conseil départemental, l’un des promoteurs de cette campagne d’information dans le département dont le but est de donner envie aux habitants des villes de venir s’installer dans nos campagnes. Un choix favorisé par ailleurs par le télétravail, le prix de l’immobilier.

« Quand on veut, on peut »

Mais comment financer de tels projets associatifs ? C’est simple puisque, sorte de guichet unique, le mouvement vise à réunir des fonds en s’appuyant sur le don citoyen, la subvention publique et le mécénat d’entreprise. Il suffit alors de trouver suffisamment de bénévoles pour assurer la gestion. « Et pour cela, nous fournissons un logiciel », a résumé Aymard de la Guillonnière.

« Le plus difficile sera de trouver des volontaires dans nos petits villages du canton de Bourmont », ont fait remarquer trois membres d’associations qui craignent par ailleurs un risque de concurrence avec les commerçants ambulant.

Maire d’Humbécourt, Philippe Novac partage en revanche l’idée « quand on veut, on peut ». Il l’a d’ailleurs déjà fait en encourageant l’ouverture d’une boulangerie dans son village situé sur l’axe routier Saint-Dizier – Wassy.

Cette deuxième réunion en Haute-Marne n’a pas fait mieux que la première, la veille, dans le sud du département.

C’est d’autant plus dommage qu’un seul maire du territoire de la communauté de communes du bassin de Joinville y a participé.

De notre correspondant Hubert Guillemin

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