Pendant les vacances, ils ne s’ennuient pas
Dispositif de lutte contre l’échec et le décrochage scolaire, le Programme de réussite éducative (PRE) prend en charge individuellement des enfants âgés de 2 à 16 ans. Même pendant les vacances.
« Les actions que nous proposons hors temps et cadre scolaires permettent à nos enfants considérés comme “fragiles” de s’épanouir à travers des activités ludiques », rappelle Victorine Robelet en soulignant que les deux stages proposés cette semaine ont, bien que différents, un objectif commun : éviter l’ennui.
« L’idée du premier baptisé KidiGraph est d’offrir à des jeunes enfants un renforcement sur l’aspect graphique et la motricité fine », indique la référente PRE en expliquant que les exercices ludiques proposés ont pour but leur éveil à la bonne tenue d’un crayon, au découpage, au traçage à la règle. Elle précise qu’il s’agit aussi pour ces enfants de moyenne et grande sections de maternelle de développer la dextérité et l’utilisation minutieuse d’outils qui font le quotidien des journées d’école et qui, si elles ne sont pas réellement posées, peuvent être pour eux source de difficulté, de fatigabilité et malheureusement d’abandon. Des exercices de renforcement sur l’apprentissage des lettres de l’alphabet ont également été proposés au cours des séances matinales de mardi, mercredi, jeudi de manière différente : tracer les lettres dans le sable, sur de la colle… « Chaque matinée s’est achevée par un parcours de motricité, de repérage spatial et de développement de la coordination », ajoute Victorine Robelet en précisant que cet exercice permet de développer l’envie d’apprendre et la capacité à se féliciter. Elle espère aussi pouvoir élargir cette action dans le cadre d’ateliers parents-enfants encadrés par une graph thérapeute.
Travaux pratiques
L’après-midi, une équipe de trois bricoleuses a participé au stage “Renovacs” (rénovation pendant les vacances) animé par Nathalie Rémy. L’animatrice les a invitées à donner un coup de fraîcheur aux locaux de la réussite éducative. C’est ainsi qu’Ebru, Nisa, Christina ont poncé et peint. « Ça se passe très bien, on rigole ensemble, on scotche les murs pour les protéger et ensuite on peint tranquillement. Ça me calme de faire de la peinture, c’est plutôt cool », s’est réjouie Nisa. Pour Christina, si elle n’était pas venue, elle avoue qu’elle aurait sûrement joué à la console et se serait ennuyée. « J’aime pas trop peindre mais je trouve ça bien de venir faire un truc avec mes copines. Je pense que je vais apprendre des choses cette semaine », a renchéri Nina. « Leur investissement est à saluer puisqu’il se mettra au service de tous les autres usagers de la structure qui auront le plaisir d’entrer dans des locaux plus soignés », souligne Victorine Robelet en précisant que ce stage s’inscrit dans le programme d’actions financées par la préfecture de Haute-Marne. Et ce, dans le cadre des Fonds interministériels de prévention de la délinquance (FIPD) ayant pour but d’assurer une continuité éducative pendant les vacances, de lutter contre l’oisiveté dans les quartiers, ou encore contre l’addiction grandissante aux écrans.