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Convoi de la liberté : la colère pour sédiment

Un convoi de la liberté a fait halte dans la cité des remparts, où il était attendu par ses soutiens. Des voitures et quelques caravanes conduites par des citoyens en colère après à peu près tout, et considérant que qui n’est pas avec eux… est contre.

« On évite de parler aux journaux mainstream ». Ces soutiens au convoi de la liberté revendiquent une méfiance maximale à l’égard de quiconque ne manifeste pas à leurs côtés… la preuve, à leurs yeux, d’avoir à faire à un ennemi, qui est « à la solde » d’une puissance malveillante. « Aujourd’hui, il n’y a pas de débat contradictoire dans les journaux, voyez le sort qui a été réservé à Raoult ». Il faut attendre qu’ils aient un peu vidé leur sac de colère plein comme un œuf pour savoir ce qui la motive. « On est pour la liberté, on est contre la dictature. Ce n’est que mensonges, manipulation… On est mal partis… ». Vont-ils voter ? « Mais ça ne sert à rien ! C’est déjà joué ». Les premiers véhicules du convoi arrivent vers 14 h 30, sous les vivats de plusieurs dizaines de personnes, qui agitent parfois un drapeau tricolore. En insultant copieusement le président de la république.

Ils manifestent contre « la dictature » dans laquelle ils se sentent vivre (©JHM).

« On ne va pas à Paris pour bloquer »

« On en a marre ». Ce manifestant qui habite près de la Suisse s’est levé à 6 h pour intégrer le convoi de la liberté à 9 h, à Mulhouse. Il a renoncé à une journée de travail et à fêter la saint-Valentin avec sa compagne pour en être. « La corruption des dirigeants », ça suffit.  « Après les Bonnets rouges, les Gilets jaunes, c’est la révolte des Masques bleus ». L’homme projette d’aller jusqu’à Paris, puis de rejoindre Bruxelles. « J’ai dix jours de bouffe ». Il est parti seul, des connaissances, il s’en fait au fil des haltes. « On ne va pas à Paris pour bloquer, on n’est pas violents et si l’on repère des gens qui le sont, on les signale aux forces de l’ordre ». Le moteur, c’est de « montrer qu’on n’est pas contents ».

Tant pis pour la journée de travail, tant pis pour la saint-Valentin, ce conducteur fait partie du convoi de la liberté pour signifier son mécontentement sans violence (©JHM).

« On est tous contrôlés »

« Il y a des forces de l’ordre partout-partout. On est tous contrôlés, même les plaques d’immatriculation sont relevées… ». Mobile en main, cette manifestante arpente la place Bel’air en mode reporter, en live Facebook. Oui, les gendarmes, surtout des militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), sont présents. Oui, ils procèdent à des contrôles d’identité, oui, ils enregistrent des plaques de voitures. Sous les objectifs de nombreux mobiles de manifestants. Cette habitante de Mulhouse reste indifférente. Elle a embarqué dans un véhicule du convoi parce qu’ « il faut arrêter d’embêter nos enfants en les obligeant de faire une injection ». Elle va voter au scrutin présidentiel, et elle encourage à le faire, « même si c’est un bulletin blanc ». Place Bel’Air, on commence à sortir des chips. Histoire de se retaper un peu avant de poursuivre la route. Que le convoi reprend vers 16 h, sans se soucier de faire nombre en groupant les véhicules. A l’image de l’action, sans stratégie lisible. Sans se ressembler entre participants : très politisés aux deux extrêmes ou détachés de la chose publique, ils tiennent leur sédiment dans une grosse colère, qui paraît venir de loin.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

Sapeur-pompier à l’arrêt

Dix-neuf ans qu’il est sapeur-pompier professionnel, et puis le voilà suspendu parce qu’il refuse de se faire vacciner. « Je suis du convoi pour défendre mon travail ». En ayant en tête que le prix des carburants, du chauffage, ça ne va pas du tout non plus. « On a tendance à mélanger avec les Gilets jaunes, mais moi, c’est un ras-le-bol de tout ». Un ami l’accompagne. Sapeur-pompier professionnel lui aussi, mais pendant quarante ans et précisément « bien content d’être en retraite ». Parce que lui non plus n’aurait pas cédé à l’obligation vaccinale. « Dans mon métier, je me suis fait vacciner contre tout. Aujourd’hui, je refuse de le faire pour aller au restaurant. Un vaccin, ce n’est pas fait pour accéder aux loisirs ».

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