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Un nouveau défi pour Charles Milesi

Charles Milesi (à gauche) fera équipe avec, la débutante Lilou Wadoux et Sébastien Ogier, 
huit fois champion du monde des rallyes.

Nouvelle écurie, et nouveau tandem : Charles Milesi, natif de Chaumont, va disputer l’intégralité du championnat du monde 2022 d’endurance (WEC).

Champion du monde 2021, avec l’équipe WRT, il rempile en catégorie LMP2. Ce sera en revanche avec l’écurie française Richard Mille que le Haut-Marnais d’origine roulera cette saison. Ses premiers échanges avec ses mécaniciens et le “staff” se sont déroulés à merveille.

« Comme c’est une équipe française, mon acclimatation a été facilitée » explique Charles Milesi. « Grâce à cela, notre première séance de travail s’est très bien passée. » La semaine dernière, le pilote français s’est rendu en Espagne, sur le circuit d’Aragon, à l’occasion de tests privés. Sa “Richard Mille” est en réalité un matériel similaire à sa WRT de l’an dernier, avec quelques modifications réglementaires.

« Il s’agit du même châssis que celui que j’ai piloté l’an dernier » détaille t-il. « La seule chose qui change, c’est une baisse des appuis aérodynamiques pour les LMP2, afin que les Hypercar (catégorie reine) soient plus éloignés en performance. »

Un trio avec deux champions

Pour la saison 2022 du WEC, Charles Milesi disposera non seulement d’une voiture qu’il connaît, mais aussi d’équipiers de choix : l’octuple champion du monde des rallyes, Sébastien Ogier en premier lieu.

« C’est assez impressionnant de travailler avec “Seb”. Il est huit fois champion du monde des rallyes, et je peux vous assurer qu’il sera vite performant cette saison » assure Charles Milesi.

Ogier imite ainsi son compatriote Sébastien Loeb – nonuple champion du monde des rallyes – en se lançant en endurance. Loeb avait, en 2005, intégré l’équipe Pescarolo et fini 2e des 24 heures du Mans 2006. Charles Milesi sera aussi épaulé par une néophyte : l’Amiénoise Lilou Wadoux, issue de l’Alpine Europa Cup, dont elle a obtenu la 3e place du championnat 2021.

Malgré l’inexpérience de ses équipiers en sports-prototypes, ne se montre pas inquiet, bien au contraire.

« J’ai une totale confiance envers mes équipiers, même s’ils n’ont pas encore effectué beaucoup d’essais. Ils travaillent beaucoup avec l’équipe et se tournent parfois vers moi. On s’entend très bien. »

Richard Mille se rendra sur le circuit Paul-Ricard (Var) du 12 au 14 février, pour les derniers essais d’intersaison. Ils seront l’ultime préparation pour la saison à venir. D’autant plus que les équipes United Autosport, Jota et WRT seront fin prêtes à se battre pour le titre mondial, en LMP2.

Charles Milesi ne compte pas se projeter, mais « prendre les courses les unes après les autres ».

Pour le Champenois d’origine, l’enjeu de cette saison 2022 sera double : d’une part défendre son titre de champion du monde, avec deux nouveaux équipiers. D’une autre part, mine de rien la plus importante pour un pilote d’endurance : remporter une seconde fois d’affilée les 24 heures du Mans, ce que Lilou Wadoux et Sébastien Ogier réaliseraient pour la première fois de leur carrière.

Des liens avec Alpine

L’ancienne équipe de Charles Milesi, WRT, avait des liens avec Audi, lequel fera son retour en endurance, en classe Hypercar, la catégorie reine de l’endurance. Son titre mondial lui a par ailleurs valu un test avec Toyota, déjà engagé en Hypercar avec sa GR010.

Mais avec Richard Mille, les choses sont désormais différentes : il faut savoir que 2022 sera la dernière année des LMP2, puisqu’elles deviendront des Hypercars l’année prochaine. Les actuelles écuries vont alors nouer des liens avec les nombreux constructeurs qui s’y engageront prochainement. Parmi eux, Alpine, qui aura son Hypercar en 2024, avec Richard Mille comme partenaire. Certes l’avenir n’est pas encore écrit, mais il livre tout de même des indices.

B. D

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