On lui refusait un verre, il a joué de la tronçonneuse

Du temps du crime. C’est une nuit où la météo couve Langres, l’air est doux comme du velours pour passer du lundi 1^er au mardi 2 septembre. Un homme se promène. Image bucolique ? Eh bien non. Au contraire, il sème la peur.  

Un homme qui se promène dans Langres par une nuit d’été finissant, un joli tableau… jusqu’à ce qu’on relève qu’il tient une tronçonneuse en main. Son ivresse apparente n’est pas faite pour rassurer. L’atmosphère de la nuit langroise du lundi 1^er au mardi 2 septembre 1993 s’alourdit.

L’individu est pris de soif. Il entre dans un café de la rue Jean Roussat… sans se départir de sa tronçonneuse. Sauf qu’on refuse de le servir. Eh bien on va voir ce qu’on va voir, l’homme fait vrombir l’engin. Menace des clients. Avant de s’en prendre à la balustrade de la terrasse de l’établissement, qui se retrouve totalement saucissonnée. Maintenant, le scieur effréné se met en quête de vitrines qui, à proximité, pourraient être faites en bois. Cette fois, c’est semble-t-il sa tronçonneuse qui a faim.

Comment cette scène infernale a-t-elle pris fin ? Eh bien… il faut l’imaginer. Il apparaît en tout cas qu’après la tempête, le calme soit revenu sans mobiliser plus de personnes que ça. On l’a reconduit chez lui. L’homme aurait été victime de sa détresse : face à une difficulté d’ordre privé, il aurait perdu pied.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr