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Pass vaccinal : les clients font bon an mal an

Après une semaine d’application, le pass vaccinal est encore sur toutes les lèvres et cet élément fait désormais partie du quotidien des cafés et restaurants ainsi que de leur clientèle. Cette dernière l’accepte, même si elle regrette cette contrainte qui s’impose aux professionnels.

A l’instar des clients des cafés, ceux des restaurants sont obligés depuis le 24 janvier de présenter leur pass vaccinal. Une évolution annoncée mais qui ne réjouit nullement les clients, à l’instar de Thomas, qui, de par son métier de commercial mange régulièrement au restaurant. Il est donc confronté à la présentation systématique de son pass.

« Si je peux comprendre qu’il faille conserver les bons réflexes et ne pas faire n’importe quoi, je ne vois pas en quoi l’obligation du pass vaccinal pour aller au restaurant ou dans des salles de sport peut y contribuer », indique le quadragénaire qui s’est plié de bonne grâce à la présentation de son pass.

Le commercial indique qu’à ses yeux, il est paradoxal d’obliger les clients à être vacciné pour aller manger dans un restaurant où les interactions avec les autres clients sont restreintes mais ne pas en demander dans les supermarchés où l’on est « parfois les uns sur les autres, surtout en période de soldes ».

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Attablés à proximité de Thomas, Geneviève et Henri, un couple de retraités, perçoit cette nouvelle contrainte comme quelque chose « qui va encore créer des tensions au sein de la société ». A leurs yeux, « les restaurateurs vont sûrement se sentir un peu pris entre le marteau et l’enclume à devoir jouer les contrôleurs avec la possibilité de vérifier les identités sans froisser leurs clients ». Pour le couple, les professionnels vont devoir faire preuve de diplomatie alors même qu’ils devraient avoir bien d’autre chose à gérer après deux années où leur activité a été perturbée.

« J’ai été contrôlé toute ma vie… »

Colette Lutz se demande si les personnes de sa génération ne sont pas plus adaptables que les suivantes (©JHM).

« J’ai été contrôlé toute ma vie… ». C’est dire que la présentation du pass vaccinal pour entrer au café ou au restaurant, puis la possibilité d’une vérification de sa pièce d’identité sont des scenarii anecdotiques pour Gérard Lutz. Qu’importe encore si les personnes qui pourraient être amenées à lui demander de justifier… qu’il est bien lui soient non assermentées.

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Non, il y a à ses yeux un autre sujet pour plomber autrement l’atmosphère que l’épidémie de Covid-19 l’a déjà fait : la vindicte de « médecins, qui annoncent qu’ils ne soigneront pas des gens non-vaccinés ». Son épouse Colette n’est pas non plus gênée par la fréquentation des cafés et restaurants conditionnée à la présentation du pass vaccinal, voire d’une vérification d’identité. Reste qu’elle peine à se projeter dans un autre établissement que ceux qu’elle connaît… face à un personnel qu’elle n’aurait jamais vu.

Elle croit que sa docilité peut être liée à la génération à laquelle elle appartient. Au demeurant, la discipline la rassure. « Avec mon mari, nous allons souvent en Autriche, où tout le monde respecte tout sans contrainte ». Il n’est pas exclu, indique-t-elle, que l’époque soit au contraire en France à « ne plus rien accepter, à être contre tout ». Attention, pas question de « critiquer les jeunes ». Ce serait injuste aussi. « Je reconnais qu’ils ont des problèmes ». Au total, elle imagine que les plus âgés d’entre nous sont peut-être « plus adaptables ».

Pass vaccinal, ça passe en local

Philippe Chanclu refuserait catégoriquement de justifier de son identité… mais il se sent conjointement incapable de créer des soucis à des personnels qu’il connaît (©JHM).

« Je m’y suis fait… mais ça me gêne ». Philippe Chanclu est arrivé pour le café. La question des libertés individuelles sur lesquelles la réglementation empiète, il l’a un peu en travers pour tout dire. Mais sa souplesse s’arrête à la présentation de son pass vaccinal. « Si l’on me demande une pièce d’identité, c’est non ». Sauf que Philippe a encore des réserves d’adaptabilité sous le pied, il en convient quand il réalise que, s’il connaît les serveurs, il fera en sorte de « ne pas leur occasionner de soucis ».

Autrement dit, tant que le Langrois prend son café à Langres, il fait contre fortune bon cœur. C’est au demeurant aller au bout de la même démarche, depuis le début. « Je me suis fait vacciner pour être tranquille ». Or, cette quiétude passe par un petit tour au café et au restau’ et par le pilotage de son association. En se tenant en tout cas à distance de l’étripage entre pro vaccins et antivax.

Pierre Gaudiot et Fabienne Ausserre

p.gaudiot@jhm.fr et f.ausserre@jhm.fr

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