Pass vaccinal à J + 7 : pas de conséquences flagrantes à Saint-Dizier
Covid. Après sept jours de mise en place, nous avons interrogé plusieurs professionnels qui doivent faire appliquer le pass vaccinal. Ceux-ci avouent ne pas avoir constaté de véritable changement.
Depuis le 24 janvier, le pass vaccinal a remplacé le pass sanitaire dans un certain nombre de lieux publics pour les personnes de plus 16 ans. Chacun doit maintenant prouver qu’il est titulaire d’un schéma vaccinal complet (une ou deux doses selon les vaccins et une dose de rappel) ou d’un certificat de rétablissement en cas de positivité au Covid. Présenter un test négatif ne fonctionne plus.
Sept jours plus tard, la mise en place du pass vaccinal a-t-elle eu un impact sur la fréquentation de ces lieux ? Pour Ilona Pietrzok, la directrice culturelle de l’Agglo, il n’y a pas eu de différence nette en termes de fréquentation depuis le 24 janvier. « De toute façon, on a une perte de 25 %, le public n’est pas revenu et on a du mal à comprendre pourquoi. »
La directrice culturelle a eu le plaisir de constater un sursaut de fréquentation pour le festival Humours d’hivers avec trois dates complètes, « ce qui n’était pas arrivé depuis des mois », mais globalement l’entrée en vigueur du pass vaccinal n’a pas changé la donne : les Bragards attendent toujours le dernier moment pour acheter leurs tickets. « Normalement, on est à 1 000 ou 1 200 abonnements, là on fait 280… On pense que les gens ont peur d’être malade ou peur des reports. »
Vous pourriez être intéressé par cet article :
Un constat qu’Ilona Pietrzok partage avec d’autres salles. Une bonne nouvelle quand même : à partir du 2 février, les lieux recevant du public pourront de nouveau fonctionner à pleine capacité, le festival Musical’été pourra avoir lieu normalement.
« On ne peut pas dire que ce soit flagrant »
Au Ciné-Quai, le constat est un peu le même. « On n’a pas constaté de grosse différence depuis la mise en place du pass vaccinal », explique Emilie Vacelet, directrice d’exploitation du cinéma. « On était à 1 200 le dimanche d’avant, et là à 1 050. On ne peut pas dire que ce soit flagrant… Maintenant, on attend les vacances pour voir si cela aura vraiment des conséquences. » Plutôt calme en sortie de film, le début de l’année a vu, en plus, plusieurs reports de sorties qui n’arrangent pas forcement les affaires du cinéma bragard.
« Le fait que le droit de vendre de nouveau des confiseries ait été reporté au 16 décembre ne nous arrange pas non plus. Comme on est dans la première zone des vacances on est pénalisés… » « Le souci, c’est qu’au bout d’un moment, les gens se sentent un peu perdus avec tous ces changements », ajoute la directrice qui regrette que son personnel soit souvent la cible des mécontents.
A lire aussi : A Chaumont, entre résignation et adaptation
Dans la restauration aussi, le pass vaccinal n’a pas fondamentalement changé la donne. « Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions », tempère Jennifer Faber, gérante de la Pizza Del Arte qui a quand même constaté une baisse vendredi et samedi après une semaine « très correcte ». Au Commerce, dans le centre-ville, on est un peu plus amer : « Il y a des clients qu’on voyait la semaine d’avant qu’on ne voit plus », et après 21 h, faute de clients, le café a décidé de fermer purement et simplement ses portes. Mais, là encore, la tendance était déjà là dès la mise en place du pass sanitaire.
Fr. T.
Sur le même sujet...
L’ancienne députée LREM du Bas-Rhin et figure des covido-sceptiques, Martine Wonner, est convoquée le 4 novembre devant la chambre disciplinaire du Conseil régional de l’Ordre des médecins à Nancy, a-t-on(...)