Mandoline version Amérique du Sud à Saint-Dizier
Il est toujours bon d’acquérir de nouvelles connaissances, même quand on sait jouer de son instrument. C’est ainsi que l’orchestre de mandoline de Saint-Dizier a proposé à ses musiciens un stage de perfectionnement, dirigé par Ricardo Sandoval. Ce concertiste, chef d’orchestre et professeur vénézuélien travaille régulièrement avec l’association bragarde, notamment pour les stages d’été. Il était épaulé par sa conjointe, Katherine Lasso, également musicienne.
Samedi, première journée du stage, les musiciens ont pu se familiariser avec le répertoire sud-américain. « Ils sont habitués au répertoire classique européen. Les rythmes américains traditionnels sont marqués par des mesures irrégulières, des syncopés. Il faut tenir aussi compte de l’esprit général de la musique, le rythme corporel doit suivre le morceau, la musique est assez gaie, dansante », décrit Ricardo.
Pour faire comprendre ses attentes, le professeur a fait découvrir un morceau aux stagiaires, puis l’a découpé au niveau des rythmes et des sonorités. « Je fais une lecture du répertoire et je travaille sur l’interprétation ».
L’orchestre a été divisié en plusieurs parties : les premières mandolines, les deuxièmes mandolines, les mandoles, la guitare et la contrebasse. « Chaque partie, qui a une fonction, doit apprendre à travailler ensemble ». Après s’être entraînées séparément, ces parties se sont retrouvées au sein de l’orchestre de mandolines le dimanche, pour une prestation de fin de stage. Six morceaux ont été interprétés. Un petit air de vacances dans l’hiver bragard.
Marie-Hélène Degaugue
Exportée par les Polonais et les Italiens
La mandoline n’est pas l’apanage des pays d’Amérique latine ou du du Sud. Dans la région Grand-Est, cet instrument de musique est arrivé avec les bagages des Polonais et des Italiens, qui fuyaient leur pays pour venir travailler en France. de nombreux orchestres de mandoline ont vu le jour mais, faute de formation, peu assurent une relève pour la nouvelle génération. « Seuls quelques-uns, comme Toulouse ou ici l’association bragarde sont soucieuses de former les nouveaux musiciens », relève Ricardo Sandoval.