SI tu ne viens pas à la MiLo, la MiLo vient à toi !
SOCIAL. La Mission locale (MiLo) de Langres sort de ses murs pour des permanences mensuelles au sein du Centre social M2K et de l’Epicerie sociale. Objectif : aller au-devant du public pour mieux se faire connaître mais surtout arriver à créer un contact les “invisibles”.
Elle l’avait annoncé et elle l’a fait. La MiLo met en place des permanences en dehors de ses murs. Plus exactement chez ses partenaires du territoire qui, comme elle, travaille différentes problématiques avec un public jeune, parfois isolé. Depuis longtemps la MiLo travaille en lien avec d’autres structures et associations sur le bassin langrois. C’est le cas avec le centre social M2K, le Cada, l’ADPJ, entre autres. Tous s’efforcent tous d’apporter des solutions ou des informations aux jeunes de 16-25 ans qui peuvent soit être sortis du système sans ouverture pour remettre le pied à l’étrier. Autant de lieux où il est possible de se rendre, d’être écouté et surtout orienté en fonction des besoins. Encore faut-il bien connaître quels sont leurs champs d’actions… « On pense souvent que la MiLo est réservée aux seuls 16-25 ans. C’est vrai, mais nous pouvons aussi accueillir des jeunes parfois au-dessus ou en dessous de cette tranche-là. De fait, selon les cas, nous pouvons être une porte d’entrée qui va leur permettre d’être orientés vers des professionnels, services, associations adéquates », explique Audrey Lapsker, conseillère en insertion professionnelle. Et quoi de mieux pour expliquer son rôle que d’aller directement à la rencontre du public. Quel qu’il soit d’ailleurs. De là découle cette idée de proposer des permanences chez les partenaires et mercredi 26 janvier était la première et elle se déroulait au centre social M2K.
La cible des “invisibles”
Menés par Audrey Lapsker, ces rendez-vous ont l’avantage d’être plus “informels” et donc peut-être de faciliter le contact et surtout d’être sur des lieux que, potentiellement, le public cible peut fréquenter. « Notre public cible “prioritaire » sont les “invisibles”, c’est-à-dire les jeunes de 16 à 29 ans qui sont en dehors de l’offre de droit commun (Travail, aides sociales) disponible pour leur faciliter l’insertion sociale et professionnelle. Mais s’ils sont en dehors nous n’arrivons pas facilement à créer un contact. Ces permanences sont donc là pour permettre à ces jeunes ou à un membre de leur famille, une grand-mère, un frère, une mère, de venir nous parler afin de voir ce qu’il est possible de faire. » Et, la MiLo peut effectivement offrir des dispositifs d’insertions professionnelles mais également des aides administratives, ou accompagner pour trouver des aides administratives, financières, ou encore sur la question du logement et de la santé.
Cette première permanence s’est donc déroulée au centre social où une salle lui était dédiée afin de permettre à ceux qui le souhaitent d’avoir un échange informel mais privé. « Je serai présente une fois par mois à la M2K et à l’Epicerie sociale. Nous avons choisi le mercredi pour le centre social car c’est le jour où la fréquentation est plus élevée et le mardi à l’Epicerie car c’est le jour de distribution des colis alimentaires. Comme c’est la première, il y a toujours un temps pour que les gens nous repèrent. Mais je suis sûre que c’est une vraie opportunité tant pour le public que pour nous. »
Patricia Charmelot