Conseil municipal de Chaumont : gratuité, déménagement et travaux au cœur des débats
Après un nouvel hommage au professeur d’histoire géographie Samuel Paty (voir notre édition d’hier) le conseil municipal s’est penché sur plusieurs dossiers importants qui n’ont pas manqué de faire réagir.
Le conseil municipal de vendredi soir a été marqué par l’hommage de Christine Guillemy, et de tous les élus, à Samuel Paty. (Voir notre édition d’hier.)
Suite à cela plusieurs dossiers importants ont été traités. Le premier fut la gratuité du stationnement du parking de l’Hôtel de ville pour les fêtes de fin d’année. « Compte tenu de la situation sanitaire, la fête foraine est annulée, le salon du livre se fera sous une nouvelle forme, il a donc fallu réajuster la gratuité du stationnement pour les fêtes de Noël et du Nouvel an », explique Gérard Groslambert élu en charge de la vie quotidienne. De ce fait, ce ne sera que sur la période, du samedi 19 décembre au samedi 2 janvier 2021.
Lutter contre les voitures ventouses
« Pourquoi pas dans toute la ville comme pour le premier confinement ? » demande Joris Pierret de la liste Chaumont, Avançons ensemble. « La dernière fois c’était une solution mise en place par la Ville. Mais nous avons eu des remarques de citoyens qui en avaient marre des voitures ventouses un peu partout. Nous voulons éviter que certains conducteurs abusent des places en centre-ville. C’est pourquoi ce ne sera que le parking de l’Hôtel de ville. Il comporte quand même 480 places qui seront gratuites aux dates indiquées », explique le maire.
Arnaud Lamotte complète en insistant sur l’importance de consommer local grâce notamment aux bons d’achat créés par l’UCIA. « Ils sont valables chez tous les commerçants participants à l’opération même ceux qui ne sont pas adhérents à l’UCIA», précise Christine Guillemy.
Un déménagement couteux
Le Conseil s’est ensuite concentré sur le déménagement de Lisi Aerospace (ex-Forges de Bologne). La société qui compte 480 salariés aura son futur site sur la zone d’activité Plein’ Est. Il fait l’objet d’une procédure de déclaration au titre des Installations classées pour la protection de l’environnement. « Ce déménagement demande beaucoup d’argent pour seulement une dizaine de kilomètres. Ce sont les fonds publics qui vont encore payer. Tous les aménagements faits avant sur le précédent site sont perdus aujourd’hui. Tous les salariés ont eu des pertes importantes de salaire. Cette usine n’est pas nouvelle et ne créera pas d’emploi », s’insurge Sylvain Demay de la liste Lutte Ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs.
« Si nous ne trouvions pas de solutions, Lisi partait de la Haute-Marne. Nous devions maintenir les emplois. On peut inventer enfin dire ce que l’on veut mais c’est une opération qui permet d’investir sur notre territoire. Je ne pense pas qu’elle soit perdante », souligne Christine Guillemy.
La Basilique : un enjeu économique
L’un des derniers points abordés concernait la demande de subvention pour la première partie des travaux de la Basilique Saint Jean-Baptiste. « Ils ne commenceront pas avant plus d’une année », précise Paul Fournié, élu en charge de la culture. À titre indicatif, le montant prévisionnel des travaux est estimé à 165 000 € pour les interventions d’urgence et la campagne de purge. 650 000 € pour l’assainissement des abords et la gestion des eaux pluviales. 595 000 € seront versés pour la restauration de la toiture, dont celle de la sacristie. Ce qui ferait un total de 1 410 000 €. « La Ville est propriétaire de la Basilique c’est pourquoi il faut la préserver. C’est un enjeu économique très important notamment pour le prochain grand pardon », détaille Paul Fournié. Joris Pierret a demandé s’il y avait des mécènes pour le gros oeuvre, non. « Pour la restauration des tableaux oui. De plus, nous sommes en partenariat avec le Ministère de la Culture pour les travaux », rassure l’élu.
« Je suis pour faire des travaux mais en ces temps de laïcité, il ne faudrait pas que seule l’Église catholique jouisse de ces derniers », rajoute l’élu de la Lutte ouvrière.
« Vous êtes professeur d’histoire Monsieur Demay donc vous connaissez mieux que moi la loi de 1905 “Dura lex, sed lex” » rétorque Christine Guillemy. Ce qui n’a pas manqué de faire glousser une partie du conseil municipal.
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr