Un semblant de normalité – L’édito de Christophe Bonnefoy
On ne doit pas se leurrer. Il y aura bien eu un monde avant… et un autre, différent, après. Alors le semblant de normalité que nous offre la reprise – officielle – des compétitions sportives ou celle des activités associatives s’accompagne toutefois d’une bonne dose de prudence. D’une sorte de recul nécessaire fait de pragmatisme et de fatalisme face au virus.
Ainsi en va-t-il du retour à l’école. Du retour en entreprise. Du retour à une vie qu’on voudrait plus rose. Moins contraignante. Mais on fait avec.
Et il faut bien avouer que, même si le spectacle s’en trouve terni ou les loisirs un peu moins excitants à vivre, le redémarrage des championnats ou le maintien de grands événements sportifs comme le Tour de France, même sans spectateurs ou à jauge très réduite, remet un peu de baume au cœur. Tout comme la rentrée de milliers d’associations, en Haute-Marne comme ailleurs, renoue enfin le fil de relations qui s’étaient un peu effritées dans la contrainte du confinement. Les Forums, organisés hier dans notre département, en sont la preuve : plein succès.
On n’en est pas, encore, à replonger dans une espèce d’insouciance. Le Covid-19 est encore là. Menaçant. Mais revoir évoluer nos Bleus champions du monde ou vibrer devant la première étape pyrénéenne du Tour avec, en prime, une victoire française, voilà qui nous manquait cruellement. On peut, à nouveau, s’enflammer devant les exploits de nos champions. Retrouver nos émotions.
Reste, bien sûr, à pouvoir vibrer dans les salles de spectacles. Entre autres. Ici, c’est loin d’être acquis. Mais cette rentrée associative et sportive nous ramène à ce besoin de s’alléger, autant que faire se peut, du poids des derniers mois. Et à souffler un peu.