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Et pourquoi pas ! L’édito de Christophe Bonnefoy

Signe des temps – qu’on y voie la triste réalité d’un monde qui cède définitivement aux sirènes du libéralisme ou l’heureuse initiative d’une institution qui a tout compris de son époque -, la gendarmerie nationale est désormais en ligne. Sa boutique, plus précisément. Vous avez bien lu ! Depuis hier, on peut se faire plaisir avec un mug siglé Garde républicaine, une clé USB ou une voiture radiocommandée estampillée GIGN.
On se souvient du succès monstre des produits dérivés lancés par l’Elysée. L’idée avait au départ pu faire sourire. Et pourtant… On imagine que ceux de la gendarmerie nationale connaîtront le même engouement de la part du grand public. Car c’est bien à lui qu’ils sont destinés.
Plus sérieusement : l’idée est surprenante, mais pas si bête. Elle permettra peut-être d’atteindre un double objectif. D’abord contribuer à redorer une image que l’ambiance générale a beaucoup aidé à dégrader. Que les attaques soient politiques ou alimentées au quotidien par d’illustres inconnus couverts par l’anonymat qu’offrent les réseaux sociaux. L’ex-ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pourrait sans doute en tirer un livre. Ensuite, et même si on imagine bien que la vente de trousses de premiers secours, de déguisements ou de montres ne suffira pas à offrir aux gendarmes les moyens qu’ils réclament depuis des années, au moins les bénéfices de ces ventes plutôt insolites permettront-ils, c’est un des buts avoués, d’améliorer les conditions de vie des personnels.
On pourra en tout cas toujours, en cas de contrôle routier, arborer son porte-clés Gendarmerie, histoire de détendre l’atmosphère, surtout si on s’est allègrement affranchi des règles élémentaires de sécurité. Il fait beau rêver !

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