Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

La vérité d’un jour – L’édito de Christophe Bonnefoy

Tout est affaire d’interprétation. Chacun aura traduit, à sa façon, les annonces d’Emmanuel Macron lundi soir. En fait, allons même plus loin, certains auront entendu ce qu’ils voulaient bien entendre. Pour mieux caresser ensuite dans le sens du poil ou au contraire tirer aussitôt à boulets rouges sur le chef de l’Etat.

Qu’on soit un farouche opposant ou un disciple par définition aveugle, il faut reconnaître qu’affronter une telle pandémie ne peut pas s’accompagner de solutions miracles. Des erreurs ont été commises. Bien sûr. On aurait pu faire mieux. Sûrement. Les morts sont trop nombreux. C’est une évidence. Mais le gouvernement avance en terrain sans cesse mouvant.

Dès lors, il ne faut bien évidemment pas prendre pour argent comptant des annonces qui sont plus des hypothèses de travail que des décisions irrévocables. Le 11 mai ne sera pas le grand jour du déconfinement. Il ne sera que le début d’un lent, très lent retour à la normale, si les tristes courbes du nombre de décès ne sont pas d’ici là reparties à la hausse. Tout comme ce lundi 11 ne verra pas de nuées d’élèves regagner leurs classes en courant comme si de rien n’était. Personne ne l’a annoncé de cette manière.

Mais justement, avoir en conscience qu’une réouverture – progressive – est programmée n’exonère pas des questions qui se poseront indéniablement. Comment faire respecter les distances de sécurité ? Quid des dépistages ? Si seuls les élèves les plus en difficulté repartent sur le chemin des cours, qu’adviendra-t-il des autres dont les professeurs de nouveau sur le pont n’auront plus le temps de s’occuper à distance ? Et au fait, pourquoi les écoles… et pas les restaurants ou les hôtels, par exemple ? Personne n’a les réponses. Elles viendront au fil des jours, sauf à vouloir posséder la science infuse. Avec le Covid-19, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain.

Sur le même sujet...

édito
Secousses sociales – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Les tumultes qui secouent la scène internationale ne parviennent plus à couvrir les craquements de notre économie. Casino et Duralex, pour citer des noms emblématiques, luttent pour leur survie à(...)

édito
L’air étonné – L’édito de Christophe Bonnefoy
Edito

Il fut un temps où La France insoumise avait un potentiel pouvoir de séduction. Une époque où le côté Robin des Bois pouvait agir comme un aimant auprès des électeurs,(...)

édito
America is back – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Joe Biden veut aller vite. Trop de temps perdu dans les guérillas de politique intérieure. Des semaines et des semaines à faire attendre les Ukrainiens. Dans une démarche de compensation,(...)