Sale temps pour les fanfarons de haut vol. La crise sanitaire vient de les rattraper. Boris Johnson, le Premier ministre britannique, a été déclaré positif. Il y a quelques jours, il plastronnait en serrant les mains ostensiblement. Il a attendu la fin de la semaine dernière pour fermer les écoles. Aux Etats-Unis, Donald Trump est resté fidèle à son image. Dans un premier temps, il brocardait les Européens et jurait que le coronavirus n’atteindrait jamais son pays. Un peu plus tard, lorsque le Covid-19 s’est invité outre-Atlantique, il assurait que tout serait réglé pour Pâques et que les églises seraient pleines.
Aujourd’hui, les Etats-Unis battent le record mondial des cas déclarés. Là-bas comme en Grande-Bretagne – et ce n’est pas un hasard – les systèmes de santé ont été malmenés, pour ne pas dire massacrés. Or, concéder que tout allait bien dans le meilleur des mondes de l’hyperlibéralisme, c’était nier l’évidence. Demain, l’addition économique sera quand même désastreuse. Les Américains sans couverture sociale et la cohorte de chômeurs sans indemnités risquent de relever la tête. L’explosion des ventes d’armes est un indice inquiétant. En France, et dans les autres pays européens, on n’en est pas là. Le système social amortit le choc, comme en 2008. Cela n’évite pas les polémiques sur la manière de gérer la crise. Chez nous, le confinement a été prolongé de deux semaines, comme c’était prévisible. Ne fallait-il pas annoncer la couleur dès le début ? On peut le penser. La prise de conscience de l’opinion publique aurait été plus forte d’emblée. Les enquêtes qui suivront l’épidémie nous le diront, comme elles le feront pour la pénurie de masques. Mais elles devront procéder à un curetage plus profond : nous expliquer pourquoi, sous les différentes mandatures, des milliers de chambres d’hôpital et de postes de soignant ont été supprimés. La transformation des services hospitaliers en centres de profits se paie cash maintenant.
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