Le ministre de la Santé, Olivier Véran, ne cesse de le répéter : « Le temps politique n’est pas le temps scientifique . » Et inversement. Dit autrement : on aimerait croire que la chloroquine est le remède – presque – miracle pour enrayer la pandémie de Covid-19. Mais on ne peut pas se permettre, même en pleine crise sanitaire, de se raccrocher à une solution qui pourrait représenter un danger, quel qu’il soit, uniquement par précipitation. Certains sont prêts à prendre le risque. On peut les comprendre. Les autres refusent de céder à une pression qui pourrait finalement se révéler pire que le mal. Là aussi, leurs arguments s’entendent.
C’est tout le paradoxe en cette période d’accélération de la pandémie. Le même paradoxe existe d’ailleurs, dès lors qu’on est en position de faiblesse, hors la crise actuelle. On a tendance, indéniablement, à vouloir croire tous ceux qui prétendent avoir LA solution. Quitte à se laisser berner. Quitte à refuser d’appréhender le danger.
C’est précisément cette situation, parmi d’autres évidemment, qu’Olivier Véran doit gérer. Sur la chloroquine en l’occurrence, et il connaît bien le problème en tant que médecin, il n’ignore pas les bienfaits de cette substance, mais sait aussi qu’en généraliser maintenant l’usage serait potentiellement une folie. Et n’offrirait pas toutes les garanties aux malades.
C’est tout le sens de la décision prise hier d’encadrer par décret la délivrance du Plaquenil, médicament dérivé de la chloroquine. Avancer pas à pas et prudemment, même face à la tentation légitime d’accélérer – trop vite – les choses.
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