Un seul mot d’ordre – L’édito de Patrice Chabanet
Confinement, confinement, c’est un mot d’ordre qui échappe aux polémiques et qui est partagé par l’ensemble des experts. Il faut s’y tenir. Et convaincre les sceptiques que leur attitude constitue un poison aussi mortel que le Covid-19. Ceux qui sont au front nous conjurent de respecter le confinement. Respectons leur supplique : ils savent plus que les autres l’ampleur d’une pathologie aussi soudaine dans son apparition que violente dans son expression.
Confinement, confinement…C’est une gêne, assurément, comme toute mesure d’exception, mais pour la bonne cause. Rien n’interdit pour autant de faire assaut d’imagination. Des solidarités se manifestent. Elles demeureront peu ou prou à la fin de l’épidémie. L’humour se manifeste, pour adoucir la dureté des temps. Les applaudissements le soir pour encourager le corps médical ne guérissent pas mais font respirer un bon air citoyen.
Confinement, confinement…La répression, oui la répression doit s’abattre sur les récalcitrants. Le confinement exige une adhésion totale, pour ralentir l’invasion virale. Comparaison n’est pas raison, mais en 1940 certains ont pensé que la trouée de Sedan n’était pas stratégique et que la ligne Maginot suffisait. On a vu la suite. La France d’aujourd’hui n’a pas besoin de Munichois de l’intérieur pour affaiblir nos défenses face à un ennemi sans uniforme, sans visage, et d’autant plus redoutable. Et ne parlons pas de ceux qui volent ou qui stockent masques et gels hydroalcooliques. Des comparutions immédiates devraient servir d’exemples, avec les peines maximales prévues par le Code pénal.
Confinement, confinement…Chacun doit porter sa part. Respecter la consigne et convaincre les hésitants. Le gouvernement peut faire quelque chose, le corps médical aussi, c’est indéniable, mais nous, derrière le front, nous devons convaincre. Une personne convertie au confinement empêchera une cinquantaine de ses proches d’être contaminée. Qu’on se le dise.