Dans la logique des choses – L’édito de Christophe Bonnefoy
Personne ne saura jamais si le XV français aurait pu, en cette année 2019, soulever le trophée mondial. Ironie d’une organisation qui laissera le sentiment d’une certaine… inorganisation, les Français n’auront pas pu se tester face aux redoutables Anglais, vent mauvais oblige. Qui plus est, ils ont, sur un coup de dés – de coude plutôt – annihilé toute chance de rejoindre des demies qui leur ouvraient les bras. Bref. Le XV tricolore nous a tout de même par moments fait vibrer. On a pu se rendre compte du travail qu’il reste à accomplir pour nos Bleus… mais aussi de ce qui a été réalisé en seulement quelques mois. Le moment est venu de (re)construire. Il y a encore du travail.
Pour le reste, on retiendra bien évidemment, mais c’est souvent propre aux équipes qui portent le drapeau du pays organisateur, des Japonais surprenants et pleins d’entrain. On se serait presque surpris à lancer du “Je suis Japonais” à tout bout de champ. Mais, surtout, on a, depuis hier, un champion du monde qu’on pouvait en toute logique attendre sur le toit du monde. Entre All Blacks et “Sud-Af”, le cœur des connaisseurs balançait. Les Européens, eux, avaient finalement remis entre les mains des Anglais leurs espoirs de titre suprême. Les Blacks sont, de manière surprenante, passés à la trappe.
Et la finale n’a pas laissé grand suspense sur l’issue du match. Battus 32-12 par les Boks, les sujets de Sa Majesté n’ont guère fait illusion. KO. Comme leur pilier droit et pièce maîtresse Kyle Sinckler, sorti sur blessure à la troisième minute seulement.
La prochaine coupe du monde de rugby aura lieu en France en 2023. Vivement !