L’hydre – L’édito de Patrice Chabanet
Trump est brut de décoffrage. Il ne parle pas. Il se lâche. Il transforme l’élimination du chef de Daesh en western. Impact garanti sur son électorat à un an de la présidentielle. Sauf que le film aura des suites. Les fous furieux du djihad islamique n’auront pas été assommés par la mise hors-jeu de leur criminel en chef. Au contraire, le ton pris par Trump (« le chien, le lâche ») ne peut qu’aiguiser un meurtrier désir de vengeance. Ils frapperont assurément.
Toute la question est de savoir où et quand. En Afrique ? En Europe ? L’arc de cercle du crime djihadiste est bien installé. Il passe aussi par la France. Le fameux hydre évoqué par Macron.
Sa rencontre, hier, avec les responsables du culte musulman est une tentative pour ériger une barrière entre la communauté musulmane – première victime du délire djihadiste – et les idées mortifères de Daesh. Mais la modération et la pondération ne sont plus de mise face à l’horreur. On n’a jamais entendu les responsables respectables des musulmans français se mettre sur le devant de la scène pour condamner à très haute voix le terrorisme islamiste. Comme s’ils craignaient des représailles.
De toute façon, reste un travail de fond et de long terme, arracher pied par pied le chiendent de l’extrémisme islamiste : fermer les mosquées qui privilégient Dieu à l’ordre républicain, mettre fin aux associations sportives dans lesquelles le sport sert de couverture à un prosélytisme vicieux. Mais c’est bien connu, le chiendent est coriace. Hélas pour nous…