Les négociateurs européens peuvent respirer. Pousser un grand ouf de soulagement, en fait. Devant les micros, hier en milieu de journée à Bruxelles, il régnait une espèce de satisfaction teintée de prudence, symbolisée notamment par les déclarations de Jean-Claude Juncker et Michel Barnier. Un peu comme si tous deux sortaient d’un match de très haute intensité finalement remporté sur le fil. Lessivés, mais vainqueurs… en attendant la confirmation. Vainqueurs… tout comme le Premier ministre britannique, qui savourait lui aussi le moment. Un moment ? Mais quel moment ? Celui où, subitement, on a enfin réussi à conclure un processus du Brexit qui semblait ne jamais vouloir prendre fin.
Mais si on y réfléchit bien, la notion de victoire est toute relative. Bien sûr, l’Union européenne peut se satisfaire du travail accompli. Mais Boris Johnson, lui, n’aura peut-être eu la gloire qu’éphémère. Il lui faut maintenant rentrer à Downing Street. Et le retour risque d’être compliqué. L’accord au finish annoncé ce jeudi n’implique pas la Chambre des communes. Dit autrement, Johnson est très loin d’avoir la majorité avec lui. Il est possible, pour ne pas dire probable, que le document paraphé à Bruxelles sera rejeté à Londres par le Parlement. C’est en tout cas ce qui se dessinait hier soir.
Sauf si le magicien Johnson sort de son chapeau les arguments qui font mouche. Ou pour le moins un pouvoir de persuasion… qu’il n’a pas réussi à avoir jusqu’à maintenant. Il se contentait, en début de soirée, d’un « je suis très confiant » qui n’aura pas réussi à convaincre ses adversaires les plus farouches. Ce soir, à Bruxelles, on dormira bien. A Londres, les prochaines heures seront immanquablement intenses en tractations.
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