Dispersion – L’édito de Christophe Bonnefoy
Qui peut dire, du tac au tac, quels sont les trois candidats déclarés à la tête des Républicains en octobre ? Qui sait précisément ce que sont devenus Jean-François Copé et Laurent Wauquiez ? Quel est donc ce mouvement – Libres ! – créé par Valérie Pécresse ? On pourrait multiplier les exemples… et on devine déjà les réponses.
Et on ne peut pas dire que la rentrée politique de LR hier à La Baule ait vraiment rassuré sur l’avenir, et l’unité surtout, d’un parti qu’on n’identifie plus comme on identifiait le RPR ou, plus récemment, l’UMP. C’est un euphémisme que de parler de rangs dispersés hier en Loire-Atlantique. Peu de ces pontes qui habituellement jouaient des coudes pour apparaître à l’image. Pire même, les fidèles qui ont choisi de ne pas quitter le navire malgré la tempête persistante, comme le président du Sénat, Gérard Larcher, en sont à tenter de retenir ceux qui seraient tentés de partir, plutôt qu’esquisser ce qui fera à nouveau gagner la droite traditionnelle. L’énergie du désespoir ?
Si ça peut d’une certaine manière rassurer Les Républicains – ses responsables et ses sympathisants -, la gauche est dans le même état. On en est presque à comparer, entre LR et PS, qui des deux est le moins malade, et non lequel est le plus à même de pouvoir imposer ses idées. Neuves de préférence.
Tout est à reconstruire. Tout est à recréer. Le contenu est à repenser, le contenant est à restructurer entièrement.
Pour les municipales, ça peut passer. Ces élections se jouent traditionnellement, particulièrement en zone rurale, sur une personnalité plus que sur un courant. Pour la présidentielle, c’est une autre histoire : 2022, c’est quasiment demain.