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La promesse – L’édito de Christophe Bonnefoy

Il ne faut jamais crier victoire trop vite. C’est évidemment particulièrement vrai dans le domaine sportif. Combien de jeunes talents, de stars en devenir, de surdoués portés aux nues et tombés tout aussi vite dans l’oubli ?
Chaque année, juste avant le départ du Tour de France, la question est posée : un Français est-il capable d’imprimer sa marque ? Aura-t-on, enfin, du bleu-blanc-rouge sur la première marche du podium à l’arrivée dans la capitale ?
Les éditions des dernières décennies ont douché nos espoirs. Et bien souvent, ont plus souvent fait parler d’elles pour les “affaires” que pour les exploits réalisés à l’eau claire. Elles ont forcément nourri pas mal de regrets : les tricheurs ont relégué les vrais champions à plusieurs longueurs. Ils ont pris, à tort, la lumière, laissant dans l’ombre ceux qui auraient mérité la victoire.
Mais là… là… on tient, peut-être, une vraie perle. Depuis des semaines, des mois, Julian Alaphilippe se fait remarquer. Et en bien ! Celui qui avait remporté l’an dernier deux étapes dans les Alpes et les Pyrénées a rallié hier Epernay, peut-être pas en héros – pas encore – mais avec panache. Et il a marqué les esprits, non seulement en s’adjugeant la victoire d’étape, mais aussi en endossant un maillot jaune. Ça n’était pas arrivé, pour un Français, depuis 2014 avec Tony Gallopin.
Alors, ne pas crier victoire trop vite ? Bien sûr. Reste qu’Alaphilippe n’est pas de ceux qui flambent une seule fois pour s’éteindre aussitôt. Le cycliste de 27 ans prend un peu plus d’assurance à chaque course. Doucement mais sûrement. Indirectement, il nous fait une promesse : celle de tout faire pour, à nouveau, remettre la Marseillaise au goût du jour sur un Tour qui rêve de vibrer pour les nouveaux Hinault, Anquetil, Thévenet ou Fignon…

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