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Trop tièdes – L’édito de Christophe Bonnefoy

C’est parfois lorsqu’il est déjà trop tard qu’on s’oblige à trouver les solutions qui, de toute façon, ne feront que reculer les échéances à défaut de résoudre les problèmes. La lutte contre le réchauffement climatique s’inscrit-elle exactement dans ce constat ? On peut le craindre.
La preuve avec les propos d’Emmanuel Macron au sujet de la déclaration finale du sommet du G20, sur le sujet : « On a évité de reculer (…) mais nous devons aller beaucoup plus loin ». Terrible. Les températures actuelles en France donnent la mesure de ce qui nous attend, non pas dans les prochaines décennies, mais dans les prochaines années. Demain donc. Le réchauffement climatique n’est pas une lubie d’experts en tout genre, mais tout simplement une réalité. Alors qu’il n’y a pas si longtemps, le grand public pouvait espérer que le discours soit inutilement alarmiste, il vit ces jours-ci au quotidien les désagréments du phénomène et peut en imaginer les dangers, bien concrets. On approche, doucement mais sûrement, des 50 °C. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant.
S’entendre dire, alors, non pas qu’on accélère le mouvement, mais qu’on a réussi à ne pas reculer augure de l’énorme prise de conscience qui doit gagner les pays de la Terre entière. On en est visiblement très loin, même si la grande majorité des membres du G20 a réaffirmé hier son engagement pour la mise en œuvre de l’accord signé en 2015 à Paris sur le climat. Les Etats-Unis, eux, ont botté en touche. Lamentable. A observer les palabres sur l’avenir de notre planète, on peut craindre le pire. Et penser que la lenteur des machines politiques ne résistera pas à un dérèglement climatique qui, lui, a déjà atteint son rythme de croisière.

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