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Se prémunir – L’édito de Christophe Bonnefoy

C’est (presque) systématiquement la même chose, en matière de santé publique. Et pour le coup, donc, pour un épisode caniculaire que nous n’avions pas connu de manière aussi intense depuis 2013. Ne rien faire devient a posteriori criminel, lorsque la chaleur est la cause de milliers de décès. A l’inverse, prendre les devants est immédiatement analysé comme suspect aux yeux de ceux qui voient dans la prévention l’occasion de faire de la politique bas de gamme. De profiter des événements pour occuper opportunément le terrain.
Lorsqu’il y a danger pourtant, le débat peut très vite tomber dans le stérile, voire l’indécent. On pourra toujours se souvenir des fortes chaleurs de 1976 et tenter d’expliquer qu’à l’époque, il faisait chaud, aussi. Que le mot “climatisation” ne faisait pas partie du vocabulaire. Qu’on passait – également – le bac ou le brevet des collèges. Et qu’on y avait survécu. Pour résumer à l’extrême, que le gouvernement en fait trop aujourd’hui. Mais les temps changent. Et comparaison n’est pas raison.
Certes, se parer contre les pics de température apporte son lot de désagréments. De changements temporaires d’habitudes. De nécessaires mais dérangeantes adaptations d’emploi du temps. Par exemple pour ceux, on les entend déjà, qui espéraient prendre le chemin des vacances vendredi, aussitôt le brevet terminé. On peut penser qu’il y a là prévention au-delà de l’utile. Mais en l’occurrence, on préfère largement que trop de précautions aient été prises et des vies sauvées que d’avoir adopté la posture du “on verra bien” et au final compter les morts en regrettant de n’avoir pu les éviter.

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