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EVITER UN 2003-BIS – L’édito de Patrice Chabanet

La canicule est attendue de pied ferme par les pouvoirs publics. Pas question de voir se renouveler la tragédie de 2003. Cette fois-ci, impossible de se retrancher derrière l’inexpérience ou l’effet de surprise. Du sommet de l’Etat jusqu’à la plus petite commune de France, l’alerte a été donnée. La communication va bon train pour sensibiliser la population des seniors aux dangers de la déshydratation. Les maisons de retraite savent exactement ce qu’il faut faire. Elles sont souvent équipées d’une salle climatisée. Bref, à la différence de 2003, l’Etat et les collectivités ont pris les devants. Le report de quelques jours du brevet des collèges atteste de cette volonté de limiter les risques au maximum, y compris le risque d’être accusé d’imprévoyance ou d’incurie. A priori, donc, les quelques jours brûlants qui viennent ne devraient pas provoquer de catastrophe. A moins que la météo soit démentie par des températures plus infernales que celles qui sont déjà annoncées.

C’est la force des pays développés comme le nôtre de pouvoir s’organiser de manière quasiment militaire pour affronter les grands périls naturels. A chaque nouvelle bataille, on constate les acquis des précédentes expériences pour les optimiser. On perçoit également les insuffisances des systèmes de défense. Autant les hôpitaux paraissent les plus aguerris, autant l’Education nationale semble peu préparée. Il faut dire qu’en général les canicules se manifestent en plein été, pendant les vacances scolaires. Le bâti, pour reprendre le langage des spécialistes, n’a pas été vraiment conçu pour les pics de chaleur estivale. Quand une recommandation du ministère invite les chefs d’établissements à « fermer les volets et les rideaux des façades les plus exposées », c’est oublier que la majorité de bâtiments scolaires est dépourvue de volets…

Au-delà, c’est toute une manière de penser l’urbanisation qu’il faudra revoir. Le béton et le goudron ont transformé le cœur des cités en fournaise par fortes chaleurs. Le changement climatique, de plus en plus perceptible, induit un autre changement, celui de l’organisation de la société.

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