Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Encombrant – L’édito de Patrice Chabanet

 

Le revoilà… Alexandre Benalla fait reparler de lui. Il aura suffi d’un voyage au Tchad, quelques jours avant Emmanuel Macron pour raviver une autre affaire, celle qui lui a coûté son poste à l’Elysée et, surtout, qui a sérieusement ébranlé l’exécutif. Pour le moment, faut-il le souligner, peu de certitudes et beaucoup de rumeurs. Les seules informations, confirmées par l’intéressé, sont le déplacement au Tchad et la présence, à ses côtés, d’hommes d’affaires étrangers. Pour le reste, la séquence se décline au conditionnel ou sur le mode interrogatif. Alexandre Benalla aurait rencontré le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby. Mais on ne sait pas quel était l’objectif de ce déplacement. Ce qui demeure la pièce essentielle du puzzle.

En fait, rien n’interdit à Alexandre Benalla de vivre sa propre vie, maintenant qu’il a été écarté de la présidence de la République. Voilà pour le principe. Mais, dans la réalité politique qui est la nôtre, tous ceux qui ont gravité dans le cercle du pouvoir peuvent être vite rattrapés par le moindre soupçon ou le moindre début de rumeur. En l’occurrence, l’Elysée a donné une certaine ampleur à l’événement en faisant savoir officiellement qu’Alexandre Benalla « n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel ». Une manière de couper court à toute interprétation. C’était oublier le côté sanguin de l’ex-conseiller qui a pris cette précision élyséenne pour une véritable diffamation à son égard.

D’une certaine manière, Emmanuel Macron n’avait le choix qu’entre deux mauvaises attitudes. Soit ne rien dire et accréditer la thèse que le sommet de l’Etat tentait d’étouffer une nouvelle affaire Benalla. Soit démentir tout lien entre ce voyage et celui d’Emmanuel Macron, avec le risque de susciter plus qu’un large scepticisme chez des opposants aux trousses d’un président en très grande difficulté politique. Et ce n’est sans doute pas fini. Benalla a l’énergie de celui qui veut régler ses comptes, depuis qu’il s’est senti lâché après la première affaire.

Sur le même sujet...

édito
Secousses sociales – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Les tumultes qui secouent la scène internationale ne parviennent plus à couvrir les craquements de notre économie. Casino et Duralex, pour citer des noms emblématiques, luttent pour leur survie à(...)

édito
L’air étonné – L’édito de Christophe Bonnefoy
Edito

Il fut un temps où La France insoumise avait un potentiel pouvoir de séduction. Une époque où le côté Robin des Bois pouvait agir comme un aimant auprès des électeurs,(...)

édito
America is back – L’édito de Patrice Chabanet
Edito

Joe Biden veut aller vite. Trop de temps perdu dans les guérillas de politique intérieure. Des semaines et des semaines à faire attendre les Ukrainiens. Dans une démarche de compensation,(...)