20 sur 20 – L’édito de Christophe Bonnefoy
Ils ont pour nom Marie Bochet, Arthur Bauchet, Benjamin Daviet, Frédéric François ou encore Cécile Hernandez. Comment ça, ils ne vous disent rien ? Ils sont pourtant au moins aussi valeureux que Martin Fourcade ou les autres stars de la délégation française, qui a participé quelques jours avant eux aux Jeux de Pyeongchang, en Corée. Eux aussi sont montés au sommet du mont Olympe. Or, argent et bronze confondus, ils font même mieux, avec 20 médailles glanées aux JO d’hiver. Mais on a beaucoup moins entendu parler de ces sportifs exceptionnels. Ils sont handicapés. Forcément, c’est moins glamour, même s’il faut bien reconnaître que la télévision publique est loin d’avoir fait l’impasse sur ces Jeux paralympiques.
Tout comme les “valides” un peu plus tôt, nos héros français, malgré leur handicap, ont connu la même abnégation, les mêmes sacrifices, puis les mêmes déceptions, pour certains, ou les mêmes joies. Avec, peut-être, ce petit sentiment supplémentaire d’avoir eu à déplacer bien plus de montagnes que les autres.
Notre équipe paralympique, qui avait ramené douze médailles de Sotchi, n’a pas fait dans la demi-mesure en ce mois de mars, améliorant de huit le nombre de récompenses dorées. Qui plus est, elle a contribué, aussi, et ce n’est pas là le moins important, à mettre en lumière la réalité du handicap et les difficultés quotidiennes des personnes handicapées. En outre, ces sportifs de très haut niveau mais souvent pleins d’autodérision ont adressé un sacré message d’espoir à tous ceux qui pensent que leur handicap est un frein définitif à vivre “normalement” au sein de notre société. Le message est clair : “Tout est possible”. La preuve.