Père Fouettard – L’édito de Christophe Bonnefoy
Le temps s’accélère. Il paraît que le père Noël, s’il n’est pas déjà en route, ne va pas tarder à sillonner les cieux, direction nos cheminées. Mais il se dit également que le père Fouettard n’est pas loin. Il talonne, même, celui que tous les enfants du monde attendent.
Et ça n’est pas tant les plus petits qu’il a en ligne de mire, mais plutôt leurs parents. Covid oblige. Evidemment. Sans aller totalement au bout de sa démarche – un confinement pur et dur -, ce père Fouettard, qui pourrait avoir pour nom finalement Olivier Véran ou Jean Castex, verrouille autant que possible la situation sanitaire. Les fêtes, oui. Mais pas n’importe comment. La liberté, oui. Mais saupoudrée de savantes restrictions.
On a d’abord eu le glissement du pass sanitaire vers le pass vaccinal. Une petite révolution qui, si elle n’oblige pas à la piqûre miracle, tente tout de même de la rendre obligatoire sans le dire. On a également, depuis ce lundi, l’hypothèse âprement discutée avec les partenaires sociaux, d’un pass généralisé dans le milieu professionnel. Autrement dit, pas seulement imposé dans les lieux amenés à brasser du public mais… dans toutes les entreprises.
On le voit bien, le gouvernement tente de faire face à une cinquième vague annoncée comme dévastatrice, par des mesures qu’il souhaite aussi fermes qu’acceptables par les Français. Mission impossible ? En tout cas difficile. En filigrane, nous sont en effet accordées des fêtes en famille et annoncé dans le même temps un début d’année extrêmement compliqué. Le père Noël repassera. On dirait bien qu’il est en train de se faire doubler par le père Fouettard.