Tromperie sur la marchandise

Pas le temps de se familiariser avec un nom ou un visage qu’ils sont déjà en partance pour d’autres destinées. Jacques Mézard, ministre de l’agriculture pendant un mois, a cédé sa place à Stéphane Travert, socialiste pure souche, soutien de Martine Aubry fut un temps qui veut s’inscrire dans la logique de Stéphane Le Foll. Un exemple à suivre évidemment !
Peu importe l’étiquette, les origines et les volontés, l’important est ce qu’il restera de son passage au ministère avant de lui trouver une casserole, un compte en suisse ou l’emploi fictif de la fille de la mère d’une copine de sa femme. En fait, comme pour les autres, il n’en restera rien ; le symbole de l’impuissance des politiques.
Heureusement, sachant désormais qu’il ne faut pas compter sur eux, la machine tourne bon gré mal gré. Ainsi, enfin, depuis la semaine dernière, les dénominations « lait » et « produits laitiers » sont réservées exclusivement aux produits d’origine animale. La Cour de Justice européenne a parlé et met ainsi fin à une volonté des industriels de brouiller les pistes, de jouer sur les amalgames, de tromper le consommateur et de profiter de la bonne image du lait pour gagner de l’argent. Une honte qui aurait dû cesser depuis longtemps. Adieu donc les laits de soja, de coco ou d’amande qui n’ont jamais eu la qualité nutritive du vrai lait. Le lait est seul et seulement d’origine animale. Il était temps de le signifier clairement et de rappeler ce que chacun sait dans les fermes. Le soja devra se trouver un autre nom. Liquide, jus sont évidemment moins sexy.
Maintenant, il serait bon de poursuivre le combat avec la notion de steak. Qui dit steak, dit viande bovine et voir “des steaks végétaux” est une pure aberration. Il y a tromperie sur la marchandise. Et que l’on arrête de nous dire que leur valeur nutritive est la même qu’une bonne côte de bœuf ! Bon appétit.