La Sepac résolument tournée vers l’avenir
La “journée clients” de la Sepac est un rendez-vous incontournable. Cette année, elle a pris une nouvelle tournure avec des ateliers, des démonstrations et surtout, la volonté de se tourner vers l’avenir.
Oublier rapidement l’année 2016. C’est sans doute ce que la Sepac a voulu faire lors de la “Journée Clients” avec un profond remaniement dans son organisation. Marc Gauthier, son directeur, évoque rapidement les faibles rendements de l’an dernier, la collecte médiocre, les difficultés de commercialisation du fait du manque de qualité et les prix peu satisfaisants.
L’intérêt de cette journée est de mettre en avant les adhérents de la Sepac en leur apportant des informations concrètes. Cette année, le thème était les protéines végétales avec trois ateliers animés par des intervenants autour du colza, du blé français sur le marché mondial et les nouvelles sources de protéines végétales (soja, pois et lentilles). L’idée était de faire le point sur la filière, entre ses forces et ses faiblesses.
Par exemple, il a été question des coûts de production du colza en se demandant si la culture reste intéressante ou devient risquée. Même si son prix est, pour l’instant stable, le colza se heurte à deux données : une filière biocarburant et des incorporations dans le Diester incertaines et une maîtrise compliquée des désherbages et des insectes. Marc Gauthier conclut : « le progrès génétique existe toujours mais il ne compense pas encore ».
Face aux 350 personnes, le soja alimentaire est entré dans le débat sachant que les besoins en protéines végétales vont doubler en 20 ans. De nouveaux marchés et de nouveaux clients vont apparaître. La Sepac veut être partie prenante en entrant dans la filière. « Son savoir-faire est en route » en lançant la production et proposant de nouvelles variétés. Marc Gauthier parle d’avancées spécifiques et d’investissements massifs dans la filière. Il pense également aux pois et aux féveroles. Le tout certifié sans OGM pour saisir un marché spécifique.
Avec une tonne de grain sur trois valorisée via Vivescia, la Sepac profite d’un groupe puissant. Elle veut rester au cœur d’une filière fragilisée par une concentration des opérateurs. Elle préconise aux agriculteurs de ne pas se contenter de l’acte de production mais aussi de s’impliquer dans l’actionnariat qui est une manière, au-delà des prix, de capter une part de la valeur ajoutée. Marc Gauthier parle d’un enjeu territorial et local pour une agriculture compétitive tout en jouant l’axe de la proximité.
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