Rentrée des classes – L’édito de Christophe Bonnefoy
Rentrée des classes – L’édito de Christophe Bonnefoy
L’avantage avec les députés de La République en marche, c’est qu’on est sûr, lorsqu’ils se réunissent en séminaire comme c’était le cas hier, qu’on n’aura pas droit à un diaporama de vieux visages de la politique, connus depuis des lustres et usés par la machine. Mais ça a ses avantages… et ses inconvénients.
Certes, la photo de famille est rafraîchissante. Et elle traduit en images ce renouvellement espéré et initié par Emmanuel Macron. Un renouvellement que, quelque part, les Français ont appelé de leurs vœux, même si les événements – les affaires notamment – leur ont un peu forcé la main. Ce cliché, pourtant – ces 308 députés REM tout sourire pour la postérité – tient de la pure communication. Reste maintenant à transformer l’essai pour que ce bouleversement s’accompagne d’idées neuves. Le groupe majoritaire a en effet les défauts de ses qualités. La plupart des députés En marche! n’ont pas – encore – connu la routine ou les facilités que leur offre le système. Et ils sont là pour le changer. Encore faut-il qu’ils possèdent les bons outils.
Le séminaire organisé ce week-end avait aussi ce côté rentrée des classes et cour d’école qui peut laisser penser qu’ils ont encore tout à apprendre, notamment au sein de l’hémicycle. Toute la question est encore, à ce stade, de savoir s’ils seront capables de faire évoluer ce système ou si c’est au contraire lui qui restera le plus fort.
Ils ont en tout cas, désormais à la tête de leur groupe, l’ex-ministre et toujours fidèle à Emmanuel Macron, Richard Ferrand. C’est d’ailleurs l’angle d’attaque qu’ont choisi les adversaires du chef de l’Etat pour tenter d’enrayer quelque peu la bonne marche de l' »entreprise » REM : comment parler de nouveauté et de virginité politique, quand le chef de file du groupe à l’Assemblée a dû quitter le gouvernement dans les conditions que l’on