Procès justifié ou mal venu ?
Difficile, pour chacun, en cette période d’élections, de ne pas se prendre pour un juge qui condamne, coupe des têtes ou couronnent tels ou tels candidats. Sur quel critère faut-il se baser pour faire tomber la terrible sanction. La compétence ? Une qualité qui semble désuète. Les idées ? Un domaine tellement vaste que tout le monde s’y perd et n’y retrouve jamais son content. La dynamique d’un parti ? Un concept qui laisse la porte ouverte à toutes les surprises.
En tout cas, il est des critères qui n’ont pas lieu d’être : le sexe, l’orientation sexuelle, le physique, l’âge, les origines… Par exemple, souvent dans les fermes haut-marnaises, il est reproché à l’un des candidats au deuxième tour des législatives d’être le fils de son père…
D’abord, faut-il rappeler qu’un individu se caractérise par sa propre personnalité avec ses idées et sa construction. Ensuite, que la deuxième génération n’est en aucun responsable des choix de la première. Et surtout, comment est-il possible de mettre en avant ce reproche alors que le métier qui se transmet le plus de génération en génération est celui d’agriculteur. Le tout avec un certain succès puisque, avant la crise, le secteur agricole était celui qui connaissait le moins de faillites en France. Même si la compétence n’est pas héréditaire, n’est-il pas de meilleure formation que d’être né dedans ?
Chanteur, acteur, boulanger, restaurateur… personne n’échappe à l’atavisme, à la transmission et à l’empreinte indélébile de son enfance. Pourquoi serait-ce le cas en politique ?
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