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Le bio pour vivre correctement

Anijon, il existe une ferme pas comme les autres et qui défie toutes les options économiques et stratégiques du monde agricole. Clément Badoinot est à la tête de l’Earl Bienvenue avec, comme salariée, sa mère. Ensemble, dans ce petit village du Bassigny, ils exploitaient jusqu’à maintenant 60 ha (contre 190 ha de moyenne en Haute-Marne) entièrement consacrés à la production d’herbe et donc à l’alimentation des 43 vaches laitières et leurs descendants. La particularité de l’exploitation dont Clément Badoinot vient tout juste de reprendre la tête est la conversion bio réalisée en 1999, l’une des toutes premières en Haute-Marne.
Jean-Paul Badoinot explique ce choix précurseur par la reconnaissance de son travail (système herbe et avec des pratiques proches du bio), la volonté de tester de nouvelles pratiques agricoles et le désir d’obtenir une meilleure valorisation du lait. Ce dernier objectif est pleine-ment rempli puisqu’en 2016, les 200 000 litres de lait vendus à Biolait ont été payés 455,30 €/1 000 l (contre une moyenne 310 en conventionnel).

 

«L’herbe pousse toute seule»

 

La chance de l’exploitant est de se situer dans une zone particulièrement herbagère. Jean-Paul Badoinot le sait et le dit : «L’herbe pousse toute seule. Un an sans passer sur une route goudronnée et il est possible de faucher et d’y récolter de l’herbe». L’alimentation des animaux est basée sur des enrubannages d’une qualité extrême (récolte le 1er mai), les pâturages, le foin et un mélange céréalier à base de triticale, pois et seigle. Avec des pratiques bio, les frais vétérinaires, en dehors des prophylaxies, sont limités à des traitements homéopathiques et des huiles essentielles. Du coup, les charges opérationnelles sont réduites à 15 % des charges totales (contre jamais moins de 30 % chez les conventionnels). Il ressort, au bout du compte, un excédent brut d’exploitation de 63 000 € (43 %) et un revenu disponible de 54 000 € pour une rémunération permise de 2,6 fois le Smic. D’autres exploitations en rêvent !
Mais l’exploitation est en train de vivre un tournant avec la reprise de 60 ha de prairies soit le doublement de la surface. Parmi de multiples options possibles (atelier bœuf, plus de lait, atelier ovin…), il a choisi de développer un atelier de vaches allaitantes de race limousine. Pour assurer la masse de travail, il choisira, sans doute, d’embaucher un salarié plutôt que de s’associer.

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