Le plaisir de travailler la terre pour Moula Rabah
En cette belle matinée ensoleillée, Moula Rabah regarde les rangées de haricots verts fraîchement plantés de la veille. Son jardin est impeccable. La belle terre n’attend que les plantations. C’est la deuxième année seulement que Moula Rabah loue cette belle parcelle dans les jardins familiaux nichés au pied du viaduc à Chaumont. La retraite a sonné pour celui qui a été «dans le commerce» pendant 30 ans. Aujourd’hui, il a le temps et entend en pro ter. D’où ce souhait de faire un beau potager. «Cette année, je ne ferai pas de tomates. L’an dernier, tout était pourri», sourit le jardinier qui a attendu la n des saints de glace pour débuter ses plantations. Persil, coriandre, salades, courgettes, haricots verts, un peu de poivron et de piment, «je vais aussi planter des fleurs sur les bordures», explique Moula qui a un problème d’eau, «car la ville ne va pas l’ouvrir avant le 15 juin» et son système de récupération d’eau ne fonctionne pas bien. Il habite à la Rochotte à Chaumont mais dès que le temps est clément, il descend dans son jardin pour y passer la journée. Il aime la convivialité des lieux et con e être heureux «de travailler la terre.» Sa récolte ? Il en pro te bien sûr mais distribue aussi des légumes à la famille et aux amis qui n’hésitent d’ailleurs pas à lui rendre visite. «Je n’avais jamais fait ça sauf quand j’étais petit. Ça passe le temps», dit-il à l’ombre de son petit cabanon…