Les tarpans, victimes collatérales
Le projet Tarpan n’a rien à voir avec celui de parc national. En Haute-Marne, le premier est même antérieur au second. Pour son promoteur, l’association Arthen, «le projet de parc national (…) qui émargea par la suite semblait a priori conforter le projet Tarpan»… sauf qu’un climat qualifié de délétère par des habitants du secteur d’Auberive, précisément à cause de l’opposition pro et anti-Parc, en a eu raison. Rappel : le tarpan est un équidé descendant du cheval primitif européen, et il a pu être perpétué sur le continent grâce à une souche sauvée en Pologne. Une association originaire de l’Ain s’est proposée d’installer l’animal en divers endroits du territoire, dans des espaces naturels. Notamment en Haute-Marne, à partir de 2008. Mais les tar-pans y sont devenus «indésirables», constatait, désolée, l’Arthen, dans sa lettre d’information de février. Après une première tentative au lieu-dit Val-Clavin, les équidés avaient trouvé refuge au Val-Versé (Arbot) mais ont dû être évacués en novembre, «sous la pression des propriétaires». Consternés après la destruction de clôtures, ayant même craint jusqu’à l’intégrité physique des équidés, les promoteurs du projet, aujourd’hui partis sous d’autres cieux, n’en restent pas moins convaincus qu’un parc national est une chance pour le territoire. Les tarpans auraient pu y être un objet supplémentaire d’intérêt. Tant pis pour la Haute-Marne, tant mieux pour la Meurthe-et-Moselle et l’Ain…