Eric Graja, fauconnier
Installé en tant que fauconnier,à Montsaon, en Haute-Marne, Eric Graja parle avec passionde son travail avec les rapaces.
Il n’est officiellement installé que depuis l’année dernière. Mais sa passion pour les oiseaux, les rapaces notamment, il la nourrit depuis l’enfance. «Quand j’avais 10 ans, je récupérais les oiseaux blessés ou tombés du nid», se souvient-il en souriant. Après avoir passé ses agréments, il s’est lancé. «Il y avait un gros travail avant car il faut se préparer et former les oiseaux», précise-t-il. Aujourd’hui, la Volerie des templiers – du nom de l’entreprise qu’il a créée – abrite six rapaces. Quatre buses de Harris (dont deux qui viennent tout juste d’arriver), un faucon Gerfaut-Sacre (un redoutable oiseau de haut vol capable de faire des piqués à 350 km/h) et un Autour des palombes. Avec cette “équipe”, dont certains sont encore en cours d’affaitage, il assure un certain nombre de missions et de démonstrations.
La saison de l’effarouchement
«Je fais de l’effarouchement de pigeons, corneilles ou étourneaux», précise le fauconnier. Il est dans ce cadre missionné par des collectivités (Vignory par exemple, Chaumont prochainement) ou des entreprises pour des bâtiments où le piégeage s’est avéré inefficace. Ainsi, il intervient chez Ferry-Capitain pour chasser les pigeons qui avaient colonisé l’intérieur de l’usine. «C’est un moyen efficace et écologique de gérer ces soucis», reprend le fauconnier. Le passage des rapaces est d’autant plus radical en cette période de nidification. «On crée un climat d’insécurité pour les pigeons ou les corneilles.» Lesquels changent leurs habitudes et s’installent ailleurs. Cette technique est employée pour protéger les sites tels le Stade de France, Roland-Garros, Disneyland…
Un monde à découvrir
Eric Graja complète son offre en participant à des opérations événementielles pour des démonstrations de vol. De plus, les curieux apprécient toujours de voir Henna ou Falco de tout près ! «Je participe à des fêtes médiévales, je propose des visites pédagogiques aux écoles et des promenades suitées qui permettent d’avoir une proximité avec les oiseaux.» A savoir que ces derniers se voient tous attribuer des noms au moment de leur affaitage : «J’en trouve un qui correspond à leur caractère», conclut le fauconnier, très attaché au bien-être de ses protégés qui n’en restent pas moins de redoutables prédateurs.