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Mal joué – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Parfois on gagne, parfois on perd. C’est vrai dans le sport, c’est vrai dans la vie. Mais en l’occurrence, il aurait été beaucoup plus glorieux pour Novak Djokovic de quitter Melbourne après un match d’anthologie, face à un adversaire fait de chair et d’os, qui l’aurait terrassé… à la régulière. Le numéro un mondial a joué sur un autre terrain que sportif. En s’engouffrant dans ce qu’il considérait comme une faille. Et il a perdu.

Djoko a donc quitté l’Australie, direction Dubaï, après une défaite cuisante : judiciaire celle-là. Djoko a tenté de ruser. Et Djoko a perdu. Humilié, peut-être pas, mais d’une certaine façon sali. Pour avoir essayé de composer avec les règles. Pour ne s’être pas plié aux conditions imposées par le pays hôte.

On pourra toujours expliquer que Djokovic ne représentait pas un réel danger, sur le plan sanitaire. Et c’est vrai. Seul – ou presque – sur le court, il n’allait certainement pas, quand bien même il se serait retrouvé positif au Covid, contaminer une nation entière. Mais les règles sont les règles. Il est même étonnant qu’il ait fallu tant de tergiversations pour finalement se rendre à l’évidence : en acceptant la participation du tennisman au tournoi, on faisait une exception, alors même que la contagiosité du variant Omicron oblige aujourd’hui à la plus grande rigueur. Celle qu’on impose à une population entière.

Pourquoi un régime de faveur pour le champion et pas pour le commun des mortels ? Le problème est réglé. Enfin, pas complètement. Le champion serbe peut sérieusement s’inquiéter pour le reste de la saison. Il risque par exemple de se voir refouler, entre autres, des Etats-Unis pour l’US Open. De quoi remettre en question, carrément, la suite de sa carrière. Novak Djokovic a – déjà – 34 ans…

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