Un démarrage plein “Poyo rojo” !
Tinta’mars a commencé son année… en janvier. « En attendant » son festival de mars, l’association a proposé, samedi 15 janvier au soir, à la salle Jean-Favre, « Un Poyo Rojo », un spectacle corporel d’un duo argentin pour le moins drolatique et original.
Ce devait être le final de l’année dernière. Las, la crise sanitaire, on le sait, était passée par là, et Tinta’Mars avait alors dû réduire la voilure et amputer une partie de la programmation de son festival. Qu’à cela ne tienne : puisque la Covid-19 lui avait volé une partie de mars, l’équipe associative a décidé de s’étaler sur le reste de l’année ! « En attendant Tinta’Mars », qui, espère-t-on, pourra, cette fois-ci se tenir dans les conditions habituelles, ce final a été proposé, samedi 15 janvier au soir, à la salle Jean-Favre, pour ce qui constitue aussi le véritable lancement de la saison 2022 de spectacle vivant à Langres.
Et le moins que l’on puisse dire est que l’originalité était au rendez-vous, avec « Un Poyo rojo » (« Pot rouge », en espagnol), d’un duo de danseurs et comédiens argentins, Alfonso Baron et Luciano Rosso. « Ce n’était pas banal, très spectaculaire », relevait Guy, un spectateur comblé, à l’issue de la représentation. Les deux hommes ont, en effet, proposé un spectacle acrobatique et muet (à l’exception de la radio) à la connotation volontiers érotique. En tenue de fitness, dans un vestiaire de sport, les deux comédiens se courent littéralement après, ou autour du pot, dans une session de séduction et d’attraction-répulsion évidente, jusqu’au baiser final tant attendu…
Improvisateurs talentueux
Effectuant quelques pauses, ils allument parfois la radio et jonglent entre les stations, adaptant leurs chorégraphies aux musiques ou aux émissions. Une performance d’improvisation remarquable puisque, comme l’ont confirmé après-coup les comédiens, il s’agissait bel et bien de retransmissions en direct. Le public ne s’y est pas trompé, en réservant une ovation au couple. Tinta’Mars commence ainsi l’année 2022 sur les chapeaux de roue.
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr