Animal’Explora : c’est fini !
Après 25 ans d’études, ponctués de travaux dans le parc aux daims de Châteauvillain, Nicolas Lacroix a annoncé l’arrêt définitif du projet ce vendredi 17 décembre. Il aura coûté onze millions d’euros.
Animal’Explora, c’est comme Capri ! C’est fini. Le projet de station touristique dans le parc aux daims de Châteauvillain est définitivement enterré. Nicolas Lacroix a tranché. Il dit que la décision définitive a été prise jeudi 16 décembre. Il l’a annoncé à la presse ce vendredi 17 juste avant la séance plénière du Département consacrée au budget 2022. Il a explicité de nouveau son choix devant les élus. Après 25 années d’études diverses et variées et de travaux préparatoires à l’accueil des installations, après onze millions d’euros dépensés, Animal’Explora est définitivement mort et enterré.
En septembre, Nicolas Lacroix avait annoncé une décision ferme et définitive en fin d’année 2021. Nous y sommes. Qu’est-ce qui a sonné le glas de ce projet phare du Département depuis un quart de siècle, soutenu bec et ongle durant 20 ans par l’ancien président Bruno Sido ? Le groupement de professionnels qui planchait sur le projet depuis un an a rendu une proposition , a expliqué Nicolas Lacroix.
« Nous ne voulons pas d’un parc d’attraction »
, a ajouté le président du Conseil départemental qui a donc, jeudi, déclaré infructueuse l’offre du groupement dont la composition n’a jamais été révélée. On comprend que la proposition faite par le fameux groupement dénaturait trop le projet initial, revu et corrigé en 2018 lorsqu’il a été relancé pour permettre , a affirmé Nicolas Lacroix, entouré pour cette annonce par Marie-Claude Lavocat (Châteauvillain) ainsi que par deux premiers vice-présidents, Anne-Marie Nédélec et Bernard Gendrot, le Monsieur Animal’Explora du Département. Ce dernier confiant un peu plus tard avoir mal dormi à l’idée de tirer un trait définitif sur le projet tandis qu’on a senti une Marie-Claude Lavocat très émue, proche des larmes, quand elle s’est exprimée publiquement devant ses collègues.
La loi sur le bien-être animal en embuscade
Le projet revu et corrigé par le groupement diminuait considérablement la partie animalière d’Animal’Explora, anticipant aussi sans doute la loi sur le bien-être animal en cours de discussion et qui va freiner considérablement l’utilisation des animaux à des fins de loisirs dans les cirques, zoos et autres parcs aquatiques.
Arrêter les frais
En tout cas, le Département met aussi en exergue cet argument pour expliquer l’abandon du projet qui aura quand même coûté onze millions d’euros sur une enveloppe globale qui était annoncée à hauteur de 85 millions d’euros. La viabilité économique du projet proposé semblait aussi poser question.
Le Département arrête les frais. Personne ne manquera de relever l’incroyable gaspillage d’argent public. De l’argent aussi injecté, a précisé Marie-Claude Lavocat, en 2008-2009, pour à l’heure où la crise des subprimes faisait rage. Marie-Claude Lavocat aura fort à faire dans sa commune pour faire passer la pilule même si le Département l’assure d’ores et déjà de son soutien financier dans la durée.
Céline Clément
Avant la séance plénière, Nicolas Lacroix annonce la fin d’Animal’Explora.