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Sur le chemin de l’école…

Le collège où le jeune Diderot fut élève…

Les murs ont la parole. L’imposant bâtiment du collège Diderot (ancien collège des Jésuites), se dresse fièrement au cœur du vieux Langres. Regarder ce monument nous transporte au XVIIIe siècle, à l’époque où le jeune et brillant Denis Diderot y excelle dans la plupart des matières enseignées… 

Au XVIIIe siècle, les Jésuites dirigent toujours le collège de Langres. Arrivés en 1621, à l’invitation de l’évêque, il occupent, à partir de 1630, en bordure de la rue principale, un ensemble de bâtiments dans lesquels ils dispensent des cours jusqu’en 1746. À cette date, un incendie se déclare et le collège est reconstruit. Les travaux qui s’échelonnent sur de nombreuses années, s’achèvent par la pose, en 1778, d’un groupe sculpté au-dessus du portail. En 1762, la Compagnie de Jésus est interdite et chassée hors de France ; les Jésuites ne peuvent réintégrer le bâtiment qu’ils n’ont pas eu le temps d’achever.

C’est dans cet établissement que Diderot fait ses premières Humanités. Ce dernier sait déjà écrire et calculer quand il y entre en novembre 1723. Doté d’une grande soif de connaissance et d’un esprit curieux, il devient rapidement un élève brillant, obtenant de nombreux prix. Il se souvient ainsi, dans une lettre à Sophie Volland, être revenu du collège « les bras chargés de prix » et « les épaules chargées de couronnes » trop larges pour sa tête. Son père Didier, qui l’attend, pleure sur le seuil de la maison en le voyant arriver, fier de la réussite de son fils. 

Grec et latin

L’enseignement des Jésuites consiste en l’étude du latin, du grec et des sciences, probablement de la physique et des mathématiques que Diderot enseignera à son tour et approfondira à Paris, entre 1733 et 1743. Mais le jeune Diderot est aussi un élève turbulent et bagarreur. Dans sa biographie, Angélique Caroillon de Vandeul, sa fille, raconte qu’il « se fatigua des remontrances de ses régents et dit un matin à son père qu’il ne voulait plus continuer ses études ».

Le maître coutelier décide ainsi de mettre son fils à la forge pour lui apprendre le métier. Au bout de 4 ou 5 jours pendant lesquels il rate un « déluge de canifs, de couteaux et d’autres instruments », il reprend de lui-même ses livres et retourne au collège. L’artisan n’encouragera aucun de ses fils à poursuivre le métier familial, espérant probablement une autre réussite sociale. La suite dimanche prochain. Source : Service patrimoine – Pays d’art et d’histoire.

De notre correspondante Angélique Roze.

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