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A confirmer – L’édito de Christophe Bonnefoy

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C’est mieux que rien, mais c’est moins que ce qui aurait dû être fait depuis bien longtemps. Ainsi pourrait-on résumer le fruit des discussions menées entre les grévistes de jeudi et les ministres qui les ont reçus, en présentiel, comme on dit, ou virtuellement pour celui de la Santé, touché lui aussi par le virus.

La sphère éducative devait éclater (de colère). Tout comme risque d’éclater celle de la santé. Autrement dit, le personnel de nos établissements scolaires a, depuis deux ans, pris sur lui souvent, pour accompagner les élèves de la moins mauvaise des façons, au vu des circonstances sanitaires. Pas parce qu’il n’a pas voulu jouer le jeu. Mais parce qu’on ne lui a pas donné les moyens qui auraient dû être mis en place.

Au point, encore aujourd’hui, de devoir parfois acheter soi-même des masques de protection. Au point, également, de voir certaines fonctions glisser vers une sorte de polyvalence de circonstance. On entendait ainsi, jeudi après-midi, une AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) expliquer qu’elle était passée d’un poste à un autre. Clairement : que devoir gérer au sein de son établissement des situations administratives d’urgence pour aider le reste des personnels l’empêchait carrément de pouvoir s’occuper de l’enfant dont elle a la responsabilité. Un détail ? On pourrait dire, quelque part, que l’enfer n’est fait que de détails.

Alors la fourniture promise de masques en nombre ou le renfort avant la fin de l’année de 8 000 personnes dans les établissements est sûrement une bonne chose. Reste à confirmer les promesses par des actes. Et d’ores et déjà, on ne peut que regretter la nécessité d’une grève pour obtenir ce qui aurait pu apparaître comme une évidence dès le début de la crise.

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