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Bâtiment : le BIM, un subtil mariage à 3

Tout porte à croire que le sujet est “concernant” : une soixantaine de professionnels du bâtiment a répondu à l’invitation de Claude Martin, mercredi 27 septembre 2017 au soir dans les locaux du Strike à Chaumont. (JHM du 3 octobre 2017).

Cobaty Haute-Marne avait convié deux experts à présenter le projet qui inquiète et intéresse en même temps tous les métiers qui concourent à l’acte de construire, le BIM. Une traduction approximative mais qui a l’avantage d’être française évoque l’expression “Bâtiment et Information Modélisés”.Bâtiment Les deux “pointures” présentes ont tenu leur rang, même si le propos était parfois trop riche en sigles et acronymes divers : Pierre Mit, président de Médiaconstruct, copilote du rapport “BIM et gestion du patrimoine” et Rodrigo Moralès, directeur de BIM system ont présenté l’objet. Ils l’ont démythifié surtout. Pour faire court BIM est donc «l’univers dans lequel on travaille et on échange». Disant cela, on n’a rien dit. C’est en quelque sorte un outil numérique commun à tous les acteurs de l’acte de construire réunis par un projet, outil qui permet d’échanger de l’information grâce à un travail collaboratif.

Tous les intervenants d’un chantier ont accès à toute l’information mise à leur disposition par chacun des autres intervenants. Il faut imaginer une énorme base de données qui recenserait tout ce qui constituera un bâtiment terminé. Chaque objet figure dans la liste. Et chaque objet peut être représenté sous forme de texte et de chiffres, avec ses caractéristiques les plus précises, mais aussi sous forme graphique, et aussi dans son contexte, sur le plan. Cela présente deux avantages au moins : tout le monde a accès à toute l’information et le système, s’il est bien paramétré, peut vérifier de la compatibilité par exemple de l’électricité ou des canalisations avec la maçonnerie. Encore faut-il que tout le monde renseigne le système. Ce fameux BIM est en fait un mariage à trois : de la 3D (la maquette “vivante”), de la base de données (la liste de tout) et du collaboratif (l’engagement de tous les acteurs à jouer le jeu). Les deux hôtes de Cobaty ont livré une séquence très dense. Ils ont aussi été rassurants : «L’humain doit rester au centre du projet» et «les petites entreprises s’y mettent aussi et souvent mieux que les grosses». Après la première initiative de la FFB sur la question il y a quelques mois, celle de Cobaty a fait encore progresser l’information et la réflexion. La France n’est pas en retard. Le bâtiment haut-marnais non plus.

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